À cause de la pollution lumineuse, les moustiques sont beaucoup plus actifs ce qui favorise la transmission de certains virus.
Si, sous la volonté de faire des économies d’énergie, certaines villes ont fait le choix de diminuer l’éclairage public la nuit, la pollution lumineuse reste toujours très importante dans nos agglomérations. Si ce phénomène est déjà connu pour faire disparaître les étoiles, des scientifiques viennent de découvrir qu’il rend les moustiques plus actifs et donc, plus « piquants » !
La lumière continue perturbe les moustiques
Ce sont les chercheurs de l’université de l’Ohio, aux États-Unis, qui se sont penchés sur l’impact de la pollution lumineuse sur le cycle de vie des moustiques. Pendant plusieurs mois, ils ont ainsi étudié le Culex Pipiens, l’espèce de moustique la plus répandue dans le nord du globe et que l’on retrouve chez nous.
Dans des travaux publiés dans la revue Insects, ils détaillent comment la lumière artificielle utilisée à grande échelle dans nos villes perturbe le cycle de vie des moustiques, ce qui a des conséquences directes sur l’être humain.
Plus de diapause
En temps normal et dans un environnement naturel, les moustiques réduisent leur activité à l’approche de l’hiver pour vivre sur les réserves de graisse qu’ils ont accumulées. Ils passent alors en « diapause » lorsque les jours se font moins longs pour ressortir au printemps.
Le problème, c’est qu’avec la lumière artificielle produite par l’éclairage public ou de certaines zones commerciales, le cycle de vie des moustiques est perturbé et ces derniers n’entrent plus dans cette phase d’hibernation. Ils restent donc actifs plus longtemps et donc, piquent également sur une plus longue période.
Plus de maladie
Si ce changement de cycle rend les moustiques plus fragiles, il est aussi dangereux pour l’homme. En effet, en piquant plus et plus longtemps, les moustiques transmettent par ailleurs certains virus comme la fièvre du Nil occidental ou le paludisme sur une plus longue période et contaminent de ce fait plus de monde.
Les chercheurs vont désormais mener une étude plus poussée pour savoir dans quelles proportions ce changement de cycle chez le moustique accroît le risque d’infections.