Une étude menée par des chercheurs allemands dévoile que les personnes qui ont une attitude négative vis-à-vis d'un vaccin serait plus concernées par ses effets secondaires.
Ce n’est jamais agréable de recevoir une piqûre, certaines personnes développent une véritable phobie qui peut transformer un acte a priori anodin en une véritable épreuve. En plus de la douleur provoquée par l’acte en lui-même, d’autres sont surtout anxieuses par rapport aux effets secondaires qui peuvent survenir suite à un vaccin.
Une étude réalisée en Allemagne vient de mettre en avant un rapport entre l’hostilité développée face à un vaccin et l’éventualité de subir des effets secondaires plus importants.
Étude dans un centre de vaccination
C’est dans la revue scientifique Jama Network Open que les résultats de cette recherche ont été publiés. Pour les besoins de leurs travaux, les chercheurs ont demandé à 1 678 personnes ayant été reçues dans un centre de vaccination contre la Covid-19 d’Hambourg de donner leur ressenti face à ce vaccin et notamment, de noter ses effets secondaires sur leur corps pendant deux semaines et leur intensité.
Plus d’effet secondaire pour les réfractaires
Le résultat de l’étude est intéressant puisque les participants à l’étude qui avaient un a priori plutôt négatif sur le vaccin, et notamment sur ses effets secondaires, ont été plus nombreux à ressentir les symptômes néfastes liés à la vaccination.
En plus des personnes qui n’avaient pas une bonne image du vaccin, celles qui avaient déjà eu une mauvaise expérience avec un vaccin ont également ressenti plus d’effets secondaires. Au contraire, les personnes qui n’avaient pas cet a priori ont été moins nombreuses à ressentir des effets secondaires.
Conditionnement psychosomatique ?
Bien entendu, les vaccins n’ont pas la conscience pour produire des symptômes plus graves chez les réfractaires. Les chercheurs expliquent que les patients les plus réfractaires se sont en quelque sorte conditionnés à ressentir davantage d’effets secondaires. Une réaction psychosomatique qui renforce le ressenti physique et que les chercheurs appellent effet « nocebo ». Un effet déjà documenté dans d’autres recherches.
Bien entendu, dans les cas des réactions les plus graves, cet effet nocebo n’est pas forcément responsable. Dans tous les cas, les chercheurs à l’origine de la recherche estiment qu’une meilleure communication auprès des patients permettant de dédramatiser les effets secondaires liés au vaccin pourrait permettre de faire baisser la fréquence des effets secondaires.