La mortalité infantile en France est supérieure à la moyenne européenne

Un bébé à l'hôpital. Crédits : Pixabay
Depuis 8 ans la mortalité infantile en France est supérieure à la moyenne européenne alors qu’elle était l’une des plus basses d’Europe à la fin du XXe siècle.
Selon les chiffres de l’Insee, en 2021, 2 700 enfants de moins d’un an sont morts en France, soit 3,7 décès pour 1 000 naissances vivantes. La moitié des enfants décédés avant leur premier anniversaire il y a 2 ans ont vécu moins d’une semaine.
En 2021, 2 700 enfants de moins d’un an sont morts en France
Le taux de mortalité infantile varie selon les territoires. Il est par exemple plus important dans les départements d’outre-mer (DOM) : 8,9 ‰ à Mayotte, 8,2 ‰ en Guyane, 8,1 ‰ en Guadeloupe, 7,2 ‰ en Martinique et 6,7 ‰ à La Réunion.
Le taux de mortalité infantile est plus important dans les départements d’outre-mer
Entre 2019 et 2021, l’étude de l’Insee montre que le taux de mortalité infantile a été plus fort en Seine-Saint-Denis (5,4 %), un lien avec une santé plus fragile des mères et un recours moins important aux soins de santé est possible.
En 1980, la France était le 5e pays avec la mortalité infantile la plus faible de l’OCDE
En 1980, la France était le 5e pays avec la mortalité infantile la plus faible de l’OCDE. En 2020, le pays a dégringolé à la 18e place, derrière la Grèce, la République Tchèque ou la Lituanie. Même au sein de l’UE seule, la France fait aussi figure de mauvaise élève.
Le gouvernement a conscience de la hausse de la mortalité infantile
Secrétaire d’État auprès de la Première ministre chargée de l’enfance, Charlotte Caubel, explique sur BFM que la France a conscience de la situation : “Le gouvernement a conscience de la hausse de la mortalité infantile dans certains territoires. Pour y répondre, de nombreuses actions ont déjà été engagées“.
Sur son site, la ‘Société Française de Néonatalogie’ précise : Il est urgent de revoir l’organisation des soins critiques en néonatalogie :
– La mortalité néonatale augmente depuis 10 ans : la France a reculé de la 3ème à la 20ème position en Europe.
– Le capacitaire est insuffisant et inégalement réparti sur le territoire ; le taux d’occupation dépasse 95% dans près de la moitié des unités.
– Près des ¾ des services rencontrent des difficultés pour assurer la permanence des soins ; 80% des pédiatres néonatalogistes dépassent la durée légale maximale de travail hebdomadaire.
-Les décrets de périnatalité de 1998 sont inadaptés à la charge en soins réelle et les équipes infirmières au lit du patient sont le plus souvent en sous-effectif.