La maternité est à 1 heure, elle perd son bébé sur l’A20
Une femme accouche sur l’autoroute A20 à bord de sa voiture. Elle tentait de rejoindre avec son mari la maternité de Brive. Cette dernière était à 1 heure de route, le nouveau-né n’a pas survécu. Les pompiers ont constaté le décès.
Cette jeune femme était enceinte de 7 mois lorsqu’elle se dirige avec son compagnon à la maternité de Brive en Corrèze. Durant le trajet, elle accouche. Son gynécologue lui avait conseillé de rejoindre cet hôpital, car il est réputé pour la prise en charge des accouchements complexes. Sur l’autoroute, le couple arrive aux alentours de 12h40 à proximité du péage de Montfaucon. Les gendarmes et les pompiers constatent que le nouveau-né est décédé de mort naturelle. Cette mère de famille avait donc consulté son gynécologue dans la matinée, elle devait se rendre sur ces conseils à la maternité, car il craignait que l’enfant arrive plus rapidement que prévu.
Pas de maternités à moins d’une heure
Cette femme avait la possibilité de choisir 4 destinations (Cahors, Villefranche-de-Rouergue, Decazeville ou Brive). Toutes les maternités étaient à 1 heure de route. Le délai était donc trop long et le couple n’a pas pu arriver à temps dans l’établissement. Ce drame ouvre donc à nouveau le débat de la fermeture des maternités en France. Ce département comptabilise 170 000 habitants pour une seule maternité. Quelques années auparavant, celle de Gourdon et Figeac ont été fermées. En 2009, de nombreux agents hospitaliers et médecins avaient tiré la sonnette d’alarme en déclarant que cette désertification médicale pouvait être dangereuse. Selon une récente étude de l’UFC Que Choisir, le désert médical toucherait près de 3.7 millions de personnes.
Face à ce drame, le président de la région Midi-Pyrénées, Martin Malvy a été contacté. Il a déclaré être « bouleversé » par la perte de cet enfant. Selon La Dépêche, il aurait à maintes reprises mis en avant les « risques liés à la fermeture de la maternité. Un centre médical de périnatalité a été maintenu. Des accouchements ont eu lieu depuis à Figeac. Mais ce n’est pas sa mission. Lui-même est en difficulté ». Le président de la région a donc demandé à l’ARS (Agence Régionale de Santé) de transmettre l’intégralité des conclusions de cette enquête. Le parquet de Cahors a indiqué que l’affaire ne devrait pas connaître de suites judiciaires.