La masse de la Voie Lactée fait l’objet d’une nouvelle estimation
Si vous pensiez ne pas pouvoir survivre à ce début de semaine sans cette information, voici de quoi vous rassurer.
Pourquoi est-il utile de connaître la masse de la Voie Lactée ? Pour mieux la comprendre tout simplement, comme le pointe l’astronome Laura Watkins qui a conduit cette étude.
Avec deux autres astronomes, elle est parvenue à affiner ce nombre pour le moins vertigineux.
1.500 milliards de masses solaires
Avant eux, cette masse était estimée entre 500 à 3.000 milliards de masses solaires. Laura Watkins et ses confrères se sont donc arrêtés à 1.500 milliards.
Le calcul commence par la récolte des données fournies par l’infatigable télescope Hubble et le satellite Gaia de l’Agence spatiale européenne. Mais comment s’y prendre pour additionner étoiles, planètes, poussières et gaz, sans compter le trou noir supermassif qui siège dans notre galaxie ?
Une des galaxies les plus lourdes de l’univers
Pour faire simple, les chercheurs ont calculé les vitesses de déplacement de plusieurs amas globulaires, concentrant des étoiles gravitant autour du centre de la galaxie.
Wyn Evans, qui a participé à cette étude, explique : “Plus une galaxie est massive, plus ses amas se déplacent rapidement sous l’effet de sa gravité. Grâce aux mesures précédentes, nous avons réussi à établir la vitesse à laquelle un amas s’approche de la Terre ou s’en éloigne. Cependant, nous avons également pu mesurer leur vitesse combinée et, par conséquent, le poids de la galaxie”.
Seule une proportion de 4% de cette masse est constituée par les milliards d’étoiles abritées par la Voie Lactée. À 85%, il s’agit de matière noire, “une substance insaisissable et invisible en dehors du champ gravitationnel, qui s’agglomère autour de la Voie Lactée”, rappelle Slate.
Et Laura Watkins de conclure, dans un entretien accordé au Guardian : “Une des raisons pour lesquelles il est important de mesurer la Voie Lactée est que nous y vivons, c’est la galaxie la plus proche dont nous disposons, explique la scientifique. Nous essayons souvent de comprendre l’univers en le situant dans le contexte de la Voie Lactée”.