La Gauche face à un dilemme à l’Assemblée sur l’abrogation de la retraite à 62 ans proposée par le RN
Un dilemme à gauche, le RN à l'offensive : Découvrez pourquoi l'abrogation de la retraite à 62 ans crée des remous à l'Assemblée Nationale.
Tl;dr
- Le Rassemblement national propose de ramener l’âge de la retraite à 62 ans.
- Le texte sera examiné en commission à l’Assemblée Nationale.
- La gauche hésite sur sa position : pour, contre ou abstention.
Une proposition de loi qui suscite le débat
L’Assemblée Nationale s’apprête à examiner une proposition de loi portée par le Rassemblement National, qui vise à ramener l’âge de la retraite à 62 ans.
Cette réforme, qui pourrait marquer un tournant dans la politique de retraite du pays, provoque d’ores et déjà des remous politiques.
Les enjeux de la proposition
Cette proposition de loi, portée par le député Thomas Ménagé, prévoit de rétablir l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans et la durée de cotisation à 42 ans pour une pension à taux plein.
Le financement de cette mesure serait assuré par une hausse des prix du tabac. Cette initiative est perçue comme inacceptable par la droite et les macronistes, qui avaient défendu l’an dernier un passage progressif à 64 ans d’ici 2030.
🗣 @Thomas_Mng « Se combattre pendant les élections, oui. Mais l'abrogation de la #RéformeDesRetraites ne sera pas la victoire d'un groupe politique.
Ce sera la victoire des Français : ceux qui commencent tôt, ceux qui travaillent dur, et ceux qui font la France. » pic.twitter.com/DzHKqDsMy8
— Groupe Rassemblement National (@groupeRN_off) October 23, 2024
La gauche en position d’arbitre
Avec 23 sièges en commission pour le bloc central et 17 à l’extrême droite, la gauche se retrouve en position d’arbitre avec ses 25 représentants.
Cette position est délicate : les quatre partis du Nouveau Front populaire ont en effet fait campagne en juin sur l’abrogation de cette même réforme, mais refusent de donner le point au RN.
Des stratégies divergentes
Les différentes stratégies de vote au sein de la gauche témoignent de l’indécision qui prévaut. Le groupe LFI a décidé de ne pas dévoiler sa stratégie de vote, tandis que le groupe écologiste a choisi d’organiser une consultation interne pour décider de la marche à suivre.