La France vaincra l’inflation sans récession, selon la Banque de France

La Banque de France a réduit ses prévisions de croissance pour 2024 à 0,8%, tout en anticipant une reprise plus forte qu'attendu en 2025 et 2026. Quels pourraient être les facteurs influençant ce rebond notable ?

Une légère révision à la baisse de la croissance

Les dernières prévisions économiques de la Banque de France sont tombées. Le taux de croissance pour cette année a été révisé à 0,8%, une légère baisse par rapport à la précédente estimation de 0,9%. Selon la Banque, cela est dû à un « moindre acquis de croissance à l’issue du quatrième trimestre 2023 ».

Maîtrise de l’inflation, un signe positif

De meilleures nouvelles ont été annoncées en ce qui concerne l’inflation. La France devrait « réussir à repasser sous la barre de 2% d’inflation sans entrer en récession », selon les mots du gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.

Si elle est exacte, cette prévision place la France dans une position économique favorable. En ce qui concerne la croissance, François Villeroy de Galhau a souligné : « Nos prévisions diffèrent désormais de seulement 0,2 point. »

EXCLUSIF – François Villeroy de Galhau : «Les déficits de la France pèsent sur notre crédibilité en Europe»

Le gouverneur de la Banque de France alerte sur la dégradation des finances publiques.https://t.co/zYQf0gytfe ↓

— Le Figaro (@Le_Figaro) March 13, 2024

Projections prudentes mais optimistes pour les années à venir

L’institution s’est également montrée optimiste pour les années à venir, anticipant une croissance de 1,5% en 2025 et de 1,7% en 2026.

Ces chiffres se rapprochent de ceux du gouvernement, qui table sur une croissance de 1,7% pour ces deux années. L’inflation, quant à elle, devrait « reculer déjà sensiblement cette année », pour atteindre 2,5% en moyenne annuelle, contre 5,7% en 2023.

Une situation préoccupante pour le gouvernement

Malgré ces prévisions rassurantes, la situation n’est pas sans souci pour le gouvernement français. Les dix milliards d’euros de coupes budgétaires annoncées en février, suite à la révision à la baisse de la prévision de croissance, montrent bien les défis à relever.

De plus, la Cour des comptes a déclaré que les projections de croissance du gouvernement étaient « optimistes », pouvant ainsi compromettre le retour du déficit public sous 3% du PIB en 2027. Quoi qu’il en soit, les prochains mois seront décisifs pour l’économie française.