La démission de Berlusconi sous les huées des Romains
Berlusconi a déposé sa démission samedi soir, déclenchant des manifestations de joie dans les rues de la capitale italienne.
Samedi soir, c’était la grande fête dans les rues de Rome après l’annonce de la démission de Silvio Berlusconi. Les gens ont notamment chanté «Alleluia». Pour son dernier jour au pouvoir, le médecin du Cavaliere l’a mesuré à 39 de fièvre. Les réactions du peuple ainsi que ce départ l’affecteraient beaucoup.
Vendredi, Berlusconi a déjeuné avec son possible successeur avant de retrouver ses partisans à la Chambre des députés. Il a également dirigé un dernier Conseil des ministres avant de partir. Si son départ a fait la joie de nombreux Romains, le professeur de sciences politiques, Franco Pavoncello a de son côté déclaré : « la figure et l’œuvre politique de Berlusconi ne sont pas que négatives. Il a eu une politique novatrice et a su créer une alliance nationale en mettant en place un système bi-partisan. Mais il a eu le défaut de ne pas faire la révolution libérale promise et d’être resté au pouvoir un an de trop, sinon, il aurait pu sauver son image. »
Actuellement, l’Italie attend la formation d’un nouveau gouvernement, certainement dirigé par Mario Monti, l’ex-commissaire européen. Selon le sociologue Renato Mannheimer : « les gens ont toute confiance en Mario Monti qui bénéficiera d’un grand consensus populaire, surtout à gauche. » Le nouveau gouvernement sera mis en place dès aujourd’hui si les négociations se passent bien au sein de la classe politique italienne. En effet, la Ligue du Nord ne veut pas de Mario Monti comme chef de gouvernement alors que les démocrates le soutiennent.