La Cour des comptes préconise la fermeture de 13 maternités
Un rapport de la Cour des comptes pointe le manque de sécurité sanitaire de certaines maternités et demande leur restructuration.
Jeudi, Le Figaro qui s’était procuré un rapport de la Cour des comptes sur les maternités françaises, annonçait qu’elle recommandait une restructuration des maternités françaises, ainsi que la fermeture de 13 d’entre elles.
Ce rapport a été établi à la demande de la commission des Affaires sociales du Sénat.
Cour des comptes : une restructuration urgente des maternités
Pour les sages de la juridiction financière de l’ordre administratif, “une nouvelle étape de restructuration des maternités est à la fois inévitable et nécessaire”. En cause, la sécurité sanitaire qui ne serait pas aux normes. Depuis 1998, quand moins de 300 naissances sont comptabilisées dans une maternité, celle-ci doit fermer. Si 20% d’entre elles ont ainsi mis la clé sous la porte depuis 15 ans, un recrutement et des mises en conformité déficients, entraînent un manquement aux respect des normes sanitaires.
Voilà pourquoi la Cour des comptes préconise que les petits établissements soient soumis à un “contrôle de la sécurité”. Si des mesures correctives n’étaient pas prises, elles “devront fermer sans délais”.
Un nombre élevé de morts néonatales
Dans le collimateur de l’institution, une quarantaine de maternités, qu’elles soient en difficulté financière ou isolées géographiquement. “Maintenir en activité des établissements réalisant moins de 300 accouchements par an pour des raisons de proximité exige qu’il soit vérifié rigoureusement que leur fonctionnement offre une complète garantie de qualité et de sécurité”, plaide la Cour.
D’autre part, comme le rappelle le sénateur Jean-Marie Valerenberghe, “La France est au premier rang en terme de natalité avec deux enfants par femme, mais nous sommes au 17e rang européen quant au risque de mortalité néonatale”. Il demande à la ministre de la Santé Marisol Touraine, “de prendre en compte les recommandations de la Cour dans le projet de loi Santé”.