La Chine veut conquérir la face cachée de la Lune
Planter son drapeau sur la face cachée de la Lune, tel est l'objectif de la Chine. Une ambition qu'elle espère voir se concrétiser à l'horizon 2020. Il s'agirait là d'une première.
Objet des fantasmes, du moins pour les scientifiques qui l’étudient, la face cachée de la Lune autrefois chantée par le groupe britannique Pink Floyd n’en finit pas d’attirer les convoitises. Ainsi, la Chine a fait part de son intention d’y faire parvenir une sonde et d’y larguer un rover, un engin capable de fouler son sol.
Chang’e-4, sonde chinoise en partance pour la face cachée de la Lune
De l’aveu même de Wu Weiren, scientifique chargé de ce programme, ce ne sera pas chose aisée que de conquérir les lieux : “Nous allons sans doute choisir un site sur lequel il est plus compliqué d’atterrir et plus exigeant technologiquement… notre prochaine étape sera probablement de voir des vaisseaux atterrir sur la face cachée de la Lune”, a-t-il déclaré à CNN.
Il n’en reste pas moins que cette mission est prévue pour 2020. Dans un premier temps, le vaisseau Chang’e-4 se placera en orbite autour de notre satellite avant d’y envoyer un rover, un engin motorisé qui sera capable d’explorer sa face cachée. La Chine prendra donc l’ascendant, du moins sur cet aspect de la conquête spatiale, sur la Nasa qui préfère quant à elle focaliser ses forces sur la planète Mars.
Quid des ressources lunaires ?
Ce ne serait pas la première fois que la Chine investit la Lune. A la fin de l’année 2013 déjà, le précédent vaisseau Chang’e-3 s’était posé sur le satellite. Et si cette “simple” exploration était elle aussi la face cachée d’autres prétentions de la part de l’Empire du Milieu ? En février 2015, Slate.fr rappelait que la Lune représente de fabuleux gisements d’eau et d’hélium : “25 tonnes d’hélium 3 suffiraient pour fournir toute l’énergie consommée pendant un an par les États-Unis. Le problème, c’est qu’il n’y a quasiment pas d’hélium 3 sur Terre… et qu’il y en a beaucoup, au moins 100.000 tonnes, sur la Lune”, peut-on lire.
Si techniquement rien ne permet à ce jour d’exploiter ces ressources, certains experts craignent que le pays asiatique ne s’en empare.