Quand Kim Jong-un voyageait avec un passeport brésilien
Il lui permettait, sous le nom de Josef Pwag, de voyager dans les pays occidentaux dans les années 1990.
C’est l’agence de presse Reuters qui a rendu publiques les copies de passeports brésiliens utilisés par Kim Jong-un et son père dans les années 1990.
Sur l’un d’eux, émis le 26 février 1996, Kim Jong-un apparaît sous le nom de Josef Pwag, citoyen brésilien né le 1er février 1983, soit un an précédant sa véritable naissance. Kim Jong-il était quant à lui Ijong Tchoi, lui aussi Brésilien et né en avril 1940 à São Paulo. Sur les deux pièces d’identité est apposé le tampon de l’ambassade du Brésil à Prague.
À la recherche de visas
Cinq sources proches de services de sécurité d’Europe de l’Ouest ont permis à Reuters de publier ces documents. L’une d’elles indique que “Cela montre une volonté de circuler et laisse penser que la famille au pouvoir voulait se ménager des possibilités de fuite”. Documents légaux parvenus vierges à des consulats brésiliens, ils ont été utilisés “pour tenter d’obtenir des visas”, poursuit la source.
WATCH: North Korean leader Kim Jong Un and his late father Kim Jong Il used fraudulent Brazilian passports https://t.co/aD9KoLRzvd via @ReutersTV pic.twitter.com/UsdQU7Iywn
— Reuters Top News (@Reuters) February 28, 2018
Cependant, elle ne précise pas si ces fameux visas leur ont été délivrés. Le ministère brésilien des Affaires étrangères a indiqué quant à lui qu’il était en train d’enquêter sur ces informations.
Un voyage au Japon en 1991
Il y a quelques années, le grand quotidien japonais Yomiuri Shimbun avait révélé que l’actuel leader nord-coréen s’était rendu au Japon en 1991, alors qu’il était enfant. Et là encore avec un passeport brésilien, dont la date d’émission est antérieure à celle présentée aujourd’hui par Reuters. Mais ces copies sont les premières à être dévoilées.
Avec son frère, il était notamment passé par le parc Disneyland de Tokyo, une visite avérée par le traçage de paiements effectuées via carte de crédit. Mais s’ils avaient violé la loi locale sur le contrôle de l’immigration, la police n’avait pas pu les appréhender ni retracer l’intégralité de leur voyage dans l’archipel nippon.