Kazakhgate : Sarkozy face à une nouvelle affaire
Nicolas Sarkozy pourrait être mis en cause dans le versement présumé de retro-commissions en marge d'un contrat signé avec le Kasakhstan
A l’origine de cette nouvelle affaire, un contrat d’armement signé en 2010 entre la France et le Kazakhstan sous la présidence Sarkozy, qui prévoyait alors la vente de 45 hélicoptères d’Eurocoptère pour un montant de 2 milliards d’euros. Selon les juges, l’accord commercial aurait en effet pu donner lieu à un versement de rétro-commissions à la France.
Le Monde révèle aujourd’hui qu’une information judiciaire a été ouverte en 2013, pour blanchiment en bande organisée, corruption active d’agents publics étrangers, et complicité et recel de ces infractions.
Le 4 avril 2012, à quelques semaines de la présidentielle, l’organisme anti-blanchiment du ministère des Finances signale au parquet de Paris des mouvements de fonds suspects sur les comptes de Jean-François Etienne de Rosaies, qui vont donner lieu à l’ouverture de l’enquête. Jean-François Etienne de Rosaies, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, ainsi que Nathalie Gonzales-Prado, ex-chargée de mission de Claude Guéant, ont tout deux été placés en garde à vue en septembre, dans le cadre de cette information judiciaire.
Sarkozy impliqué?
Dans cette affaire, Nicolas Sarkozy est lui-même aujourd’hui soupçonné d’avoir fait pression, à la demande du président kazakh, sur le Sénat belge, pour obtenir de lui la clémence judiciaire vis à vis de trois hommes d’affaires kazakhs poursuivis en Belgique, et ce, en échange de la signature de ces précieux contrats d’armement.
Les trois oligarques ont en effet bénéficié d’une loi d’exception, votée dans la précipitation en Belgique, qui leur a permis d’éviter la prison de justesse.