Jura : un ambulancier condamné à un an ferme pour avoir sexuellement agressé une patiente
Mardi, le tribunal de Lons-le-Saunier, dans le Jura, a condamné un ambulancier de 53 ans à un an de prison ferme pour agression sexuelle. L'homme s'en était pris à une patiente rencontrée alors qu'il la transportait à l'hôpital.
C’est mardi que le tribunal de Lons-le-Saunier (Jura) a statué sur cette affaire. Tout a commencé en 2015. Un ambulancier avait fait la rencontre d’une femme alors que cette dernière était conduite pour une consultation psychiatrique à Besançon (Doubs). L’accompagnateur avait ensuite envoyé un SMS à cette patiente en exprimant le souhait de la revoir. Dans le même temps, il lui avouait être marié et père de deux enfants. L’homme a alors commencé à harceler cette femme, rapporte Le Progrès, insistant pour avoir des rapports sexuels et réaliser ses fantasmes avec elle. Une patiente à qui il est arrivé de recevoir 190 messages en l’espace de deux jours.
Harcelée par un ambulancier, elle a plusieurs fois tenté de se suicider
Cette femme, fragile depuis des sévices subis dans l’enfance, est déficiente psychique et intellectuelle. Placée sous curatelle renforcée depuis 2016, elle a parlé de sa relation à ses curateurs, qui s’en sont inquiétés. La victime a plusieurs fois tenté de mettre fin à ses jours, en refusant alors la venue d’une ambulance de peur de voir son harceleur. L’individu, aujourd’hui âgé de 53 ans, comparaissait cette semaine devant la justice. Il a prétendu ne pas avoir connaissance du caractère fragile de la patiente.
“J’étais son objet sexuel”
Celui que ses collègues surnomment “le gros dégueulasse” et qui a déjà fait l’objet de plaintes assure que la femme ne disait “jamais” non. La victime a toutefois fait résonner un autre son de cloche : “Il a détruit ma vie, j’avais réussi à me reconstruire mais il a tout redétruit. […] J’étais son objet sexuel. J’essaie de me réinsérer mais je ne sors plus, le monde extérieur et les personnes comme lui me font peur.” L’avocate de la patiente souligne que l’accusé “était au courant de son état, parce que c’est lui qui intervenait sur ses tentatives de suicide”. Trois ans de prison, dont deux avec sursis, ont été prononcés par le tribunal. Une peine assortie d’un suivi socio-judiciaire de cinq ans.