Jupiter a des tempêtes plus impressionnantes encore qu’on ne le pensait
Jupiter vient de livrer un grand nombre de ses secrets, des connaissances que l'on doit encore et toujours à la sonde Juno.
Jupiter est une planète qui intrigue beaucoup les scientifiques. Plusieurs études publiées il y a quelques jours viennent dévoiler de nouveaux éléments concernant l’atmosphère de la planète. Grâce à la sonde Juno, un certain nombre de découvertes ont pu être faites au sujet des pôles et de sa fameuse Grande Tache Rouge. “Ces nouvelles observations de Juno nous livrent une mine d’informations inédites sur les aspects les plus mystérieux de Jupiter”, explique Lori Glaze, directrice de la division Science planétaire à la Nasa.
Jupiter vient de livrer un grand nombre de ses secrets
Les données récoltées notamment grâce au radiomètre micro-onde de la sonde Juno ont permis de découvrir que les cyclones de la géante gazeuse sont plus chauds et moins denses en haut, et plus froids et plus denses en bas (et vice-versa pour les anticyclones). Les experts ont aussi découvert que les tempêtes sur Jupiter sont bien plus grandes que prévu : “Certaines s’étendent sur 100 kilomètres en dessous de la couverture nuageuse supérieure”, 350 km au niveau de la Grande Tache Rouge, explique la Nasa. “Cette découverte surprenante démontre que les vortex s’étendent au-delà des zones où l’eau se condense et où les nuages se forment, et en dessous du niveau où la lumière du soleil réchauffe l’atmosphère.”
Des connaissances que l’on doit encore et toujours à la sonde Juno
La profondeur de l’anticyclone jupitérien a, quant à elle, pu être réévaluée. Celle-ci mesurerait pas moins de 500 km de hauteur par rapport au sol. Les bandes claires (“zones”) et les bandes sombres (“ceintures”), elles, sont liées à la présence de forts vents d’est et d’ouest allant dans des directions opposées. Ces jet streams se seraient formés grâce à l’ammoniaque contenu dans l’atmosphère qui se déplace en hauteur parfaitement aligné sur ces puissants courants d’air : “En suivant l’ammoniaque, nous avons découvert des cellules de circulation dans les hémisphères Nord et Sud qui sont similaires aux ‘cellules de Ferrel’ qui contrôlent notre climat ici sur Terre”, explique Keren Duer, auteur principal de l’une des études. “Tandis que la Terre n’a qu’une cellule de Ferrel par hémisphère, Jupiter en a huit qui sont au moins 30 fois plus larges.”
Autre phénomène étudié par les scientifiques, les cyclones polaires de Jupiter. Si l’on savait déjà que ces tempêtes avaient des formes polygonales (huit en octogones au nord et cinq en pentagones au sud), “en utilisant les données de l’outil du spectromètre d’image JIRAM de la sonde Juno, les scientifiques ont montré que ces phénomènes atmosphériques étaient extrêmement résilients et stables géographiquement.”