Jérôme Cahuzac fait son retour en politique dans le Lot-et-Garonne
L'ancien ministre socialiste avait été condamné en 2018 à cinq années d'inéligibilité.
Jérôme Cahuzac a donc pris la décision de revenir dans l’arène politique.
En 2018, suite à des révélations de Mediapart, il était condamné pour fraude fiscale à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, et cinq ans d’inéligibilité.
Cahuzac : Une réunion publique devant médias
À la fin du mois de septembre dernier, une association était créée, Les Amis de Jérôme Cahuzac, et c’est à Pujols non loin de Villeneuve-sur-Lot pour laquelle il a été maire de 2001 à 2012, qu’il a tenu sa première réunion publique.
L’ancien ministre du Budget de François Hollande, après dix années d’absence, a ainsi renoué avec son fief de la troisième circonscription de Lot-et-Garonne dont il était également le député.
« J’ai commis une immoralité »
Devant 400 personnes, l’ancien ministre a lancé : « J’ai commis une immoralité […] quand j’ai menti à l’Assemblée, sans voir que ce que je disais aller blesser profondément des dizaines de milliers de personnes. Mais j’ai assumé, et en assumant, j’estime avoir eu une attitude morale ».
Quelles peuvent être les intentions de celui qui est aujourd’hui âgé de 71 ans, et qui dit réaliser « un rêve » en revenant au marché de Villeneuve ?
« Je ne pense pas qu’il fasse ça pour rien »
Alors que le prochain scrutin municipal est attendu en 2026, l’année suivante pour celui législatif, l’ancien député LREM de cette même circonscription, Olivier Damaisin, a une opinion plutôt tranchée : « Je ne pense pas qu’il fasse ça pour rien. S’il se présentait à Villeneuve, il représenterait un danger pour l’actuel maire, Guillaume Lepers (LR). Il est Macron-compatible mais il est avant tout Cahuzien, hors des partis ».
Mais le principal intéressé avait pris soin d’esquiver la question dans Sud Ouest : « Tout est une question de circonstances, pour moi comme pour un autre ». Quoi qu’il en soit, ce retour agite le milieu politique local. Pour Jean-Louis Costes par exemple, le maire de Fumel (LR) élu député suite au scandale, estime qu’« Aujourd’hui Cahuzac a un droit : celui de se faire oublier ».