Pour Jean-Marie Le Pen, changer le nom du FN serait une “trahison”
Marine Le Pen et son père pas vraiment sur la même longueur d'ondes. Changer le nom du FN procède d'un "débat tout à fait inutile".
Invité de BFMTV et RMC ce jour, le président d’honneur du Front National est revenu sur l’éventuel changement de nom du Front National, dont sa fille Marine a encore dit samedi que la question “mérite d’être posée”.
Selon Jean-marie Le Pen, ce changer le nom du parti frontiste reviendrait à “tromper les gens”, et il ajoute : “Je ne vois pas l’intérêt. Je comprends qu’un certain nombre de gens récemment arrivés au Front national venant d’autres partis politiques n’aient pas de sentiment à l’égard d’un drapeau qui flotte depuis quarante ans et qui a coûté cher à ceux qui l’ont planté et défendu (…) Ce serait une trahison des militants qui ont construit le mouvement, qui ont souffert, qui se sont battus, qui ont imposé envers et contre tout un des éléments déterminants de la vie politique français”.
Jean-Marie Le Pen évoque Eric Zemmour et pense que “Vichy était excusable”
Quant au Rassemblement Bleu Marine de sa fille, Le Pen père rappelle qu’il s’agit d’une “formation politique”, et non d’un parti et explique son point de vue : “Moi, personnellement, je ne conseillerai pas une pérennité quelconque. Je me suis efforcé de passer du mouvement lepéniste à un mouvement au nom plus général, qui ne soit pas attaché à la personne. Je pense que ce serait une régression que de faire l’inverse”.
D’autre part, le président d’honneur du FN (le sera-t-il encore dans quelques semaines ?) a répondu sur une question au sujet du régime de Vichey et Eric Zemmour. Pour Mr Le Pen, “bien sûr que Vichey était excusable”. Philippe Pétain “a fait ce qu’il a pu pour protéger les Français”. Quelques instants plus tard : “Éric (…) est un homme intelligent et courageux. J’ai de la sympathie pour lui. Je ne voudrais pas que ça lui nuise, mais j’ai de l’estime pour lui, car je sais quel courage il faut pour dire un certain nombre de choses”.
Encore un sujet qui ne va pas détendre les relations entre le camp du père et celui de la fille, Florin Philippot ayant déclaré qu’il n’y avait “rien à sauver “ du régime de Vichy.