Jean-Luc Mélenchon relaxé après avoir traité Marine Le Pen de “fasciste”
Jean-Luc Mélenchon attendait aujourd'hui le verdict du Tribunal Correctionnel de Paris après une plainte déposée par Marine Le Pen
Les faits remontent à mars 2011. Invité par un journaliste à commenter un sondage donnant Marine Le Pen favorite pour l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon avait jugé cette hypothèse «stupide» : «Tout ça est une guignolisation de la vie politique. Pourquoi voudriez-vous que le peuple français soit le seul peuple qui ait envie d’avoir un fasciste à sa tête ?»
Marine Le Pen a pris la déclaration comme une injure, alors que pour le leader du Partie de Gauche, il s’agit d’une catégorie politique, qu’il est libre d’appliquer au Front National. «Dans ma famille politique, ce mot est utilisé depuis très longtemps en équivalent du terme “extrême droite”, avait expliqué le coprésident du Parti de gauche lors de l’audience, le 6 mars.
Marine Le Pen, à la poursuite des médias qui la qualifient “d’extrême droite”
Depuis quelle a pris les rênes du Front national, Marine Le Pen s’est montrée très pointilleuse quant aux qualificatifs accolés à son parti. A l’automne 2013, elle avait menacé d’attaquer les médias qui associeraient son parti à l’étiquette «extrême droite». Les menaces sont restées sans suite, «par manque de temps», avait reconnu Wallerand de Saint-Just, l’un des cadres du parti frontiste.
Le 22 mai, la 17e chambre du Tribunal Correctionnel de Paris se prononcera sur une affaire similaire, opposant le Front national à l’animateur Laurent Ruquier. En 2011 et 2012, dans son émission On n’est pas couché, celui-ci avait présenté deux images jugées injurieuses par le parti. L’une représentant l’arbre généalogique de Marine Le Pen sous forme de croix gammée, l’autre la caricaturant en étron sous le titre : «La candidate qui vous ressemble.»