Japon : extension de la chasse à la baleine au rorqual commun
Ce mercredi 31 juillet, Tokyo a inclus le rorqual commun, le deuxième mammifère le plus grand au monde, dans sa chasse commerciale à la baleine. Cette annonce intervient alors qu'une demande d'extradition du militant écologiste Paul Watson vers l'archipel nippon a également été formulée. Qu'impliquent ces actions pour l'avenir de la conservation marine ?
TL;DR
- Le Japon veut élargir sa chasse commerciale aux cétacés.
- Tokyo cible désormais le rorqual commun, une espèce vulnérable.
- Cette décision a provoqué une vive réaction des défenseurs des animaux.
Le Japon élargit sa chasse commerciale aux cétacés
Dans les rappels de l’actualité récente, nous avons le regard dirigé vers le Japon ce mercredi 1er août. Le pays a procédé à une décision qui a tout d’une provocation pour les défenseurs des droits des animaux : l’extension de la portée de sa chasse commerciale à une nouvelle catégorie de cétacés.
Un nouvel objectif : le rorqual commun
Il s’agit désormais pour les chasseurs nippons de cibler le rorqual commun, deuxième plus grand mammifère vivant sur notre planète, juste après la baleine bleue.
Malgré la classification de cette espèce comme « vulnérable » par l’Union internationale pour la conservation de la nature, un responsable de l’agence de pêche japonaise estime qu’il existe des ressources suffisantes de cétacés pour justifier leur chasse.
La colère des défenseurs des animaux
Suite à cette annonce, l’indignation des défenseurs des animaux ne s’est pas faite attendre. Même l’Australie, par le biais de sa ministre de l’Environnement Tanya Plibersek, s’est dite, elle aussi, «profondément déçue» . «L’Australie s’oppose à toute chasse à la baleine à des fins commerciales et exhorte tous les pays à mettre fin à cette pratique», a-t-elle ajouté.
Le Japon : Une longue histoire avec la chasse à la baleine
Cette décision vient rappeler que la relation du Japon avec la chasse à la baleine est ancienne et complexe. Le pays a une longue tradition de chasse à ces mammifères marins, qui ont représenté une source essentielle de protéines dans les années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale.
Malgré un moratoire mondial instauré par la Commission baleinière internationale (CBI) sur la chasse commerciale, le Japon a persisté à chasser les baleines « à des fins scientifiques », entraînant ainsi leur mort par centaines en Antarctique et dans le Pacifique Nord. Suite à de vives critiques internationales pour cette pratique jugée hypocrite, le Japon a quitté la CBI en 2019, se libérant ainsi du moratoire et reprenant officiellement la chasse commerciale à la baleine dans ses eaux territoriales et sa zone économique exclusive. Ce fut une année meurtrière pour les baleines, avec 294 d’entre elles tuées.