L’Italie renoue avec la croissance au 1er trimestre

L'Italie n'avait pas connu de croissance économique depuis 2011. Celle-ci s'établit à +0,3% : une hausse plus forte que prévue par les experts les plus confiants dans la reprise.

Depuis le 3ème trimestre de l’année 2011, l’Italie était en récession. Ce mercredi 13 mai, l’économie du pays est officiellement relancée avec une croissance économique au 1er trimestre, estimée à +0,3%. Ce taux, communiqué par l’Institut national de la statistique italien, l’Istat, est supérieur aux prévisions les plus optimistes.

L’Italie sort d’une grande période de récession

Le pays était plongé dans sa plus longue période de récession depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale. Dès lors, un peu à l’image de la France, l’Italie revoit ses prévisions de croissance pour l’année 2015 à la hausse, passant ainsi à +0,7%, et +1,6% à la fin 2016.

A la veille de l’annonce de la reprise, le patron de la banque Intesa Sanapolo avait déjà indiqué ce frémissement : “L’Italie est sortie de la récession, de longues années de crise qui ont provoqué un effondrement de 10% du PIB. Depuis quelques mois, les signaux d’inversion de tendance et de début de reprise sont très forts”.

Les éléments de la reprise

Dans un premier temps, l’Istat note un retour de la consommation intérieure. Une augmentation à mettre au crédit du premier Ministre ? Au début de l’année dernière, le tout nouveau promu Matteo Renzi avait en effet mis en place un rabais de 80 euros par mois sur les feuilles d’imposition de 10 millions d’Italiens parmi les plus modestes.
Dans le même temps, l’industrie relève également la tête avec une augmentation de sa production de 0,6% en février 2015.
Mais encore, même si le chômage est toujours aussi haut (13,1%), il se pourrait que la tendance s’inverse puisque les chiffres des embauches en CDI ont grandement progressé lors de ce 1er trimestre; et dans le même temps, le nombre de contrats de travail temporaire fléchissait.

Cependant, les ennuis ne sont peut-être pas terminés pour le gouvernement. Il y a quelques jours, le Conseil constitutionnel invalidait la désindexation de l’inflation des pensions de retraite supérieures à 1.400 euros par mois. Une décision qui pourrait coûter quelque 17 milliards d’euros.