Italie : démantèlement de deux gangs qui « brisaient des os » pour frauder les assurances
Mercredi, la police italienne a communiqué sur le démantèlement de deux gangs palermitains notamment connus pour frauder les assurances en mettant en scène de faux accidents de la route et en trouvant des personnes en difficulté prêtes à se faire "briser les os".
Deux gangs criminels de Palerme (Italie) viennent d’être démantelés, a annoncé mercredi la police locale. La particularité de ces gangs se situait dans leur mise en scène de faux accidents de la route pour frauder les assurances et escroquer au passage des personnes prêtes à se faire « briser les os » pour toucher une partie de ces sommes.
Ces victimes faisaient l’objet d’une sélection ciblée, indique Ouest-France. Les gangs cherchaient ainsi des personnes n’espérant plus forcément grand-chose de la vie, soient des toxicomanes, des alcooliques ou encore des individus en difficulté financière. On leur promettait un maximum de 30% des sommes versées par les assurances.
Fraude à l’assurance : ils acceptent de se faire violenter par des gangs pour 100 euros maximum
Mais pour espérer toucher cet argent, ces volontaires devaient consentir à se faire casser les os pour rendre la tromperie crédible. Ces personnes étaient ensuite déposées le long de la route vers Palerme et, à l’arrivée des secours, de faux témoins leur rapportaient une description imaginaire d’un accident l’étant tout autant.
Au final, les sommes touchées par les victimes étaient comprises entre 50 et 100 euros alors que les gangs percevaient jusqu’à 150.000 euros de la part des assurances. Les victimes, à qui avaient été promis 45.000 euros maximum, apparaissaient donc largement lésées.
On notera que parmi les victimes, plusieurs se sont retrouvées en fauteuil roulant et l’une a perdu la vie l’an passé. Le corps de cette dernière personne, comme les autres, avait d’ailleurs été malgré tout déposé sur le bord de la route pour faire croire à un accident routier.
Une infirmière fournissait des antidouleur
Onze personnes ont été arrêtées dans ce dossier. Parmi elles, souligne la police, se trouve une infirmière qui délivrait des médicaments antidouleur aux victimes afin d’atténuer leurs cris pendant que celles-ci voyaient leurs os fracturés par des poids de musculation.