Israel relâche Malak al-Khatib, jeune Palestinienne de 14 ans
Soupçonnée d'avoir jeté des pierres, Malak Al-Khatib était emprisonnée depuis 6 semaines en Israel. Elle a été relâchée hier.
A 14 ans, elle était devenue le symbole des des détentions israéliennes, régulièrement pointées du doigt par les organisations de défense des droits de l’homme. Malak Al-Khatib détenue depuis 6 semaines dans une prison israelienne a été libérée vendredi 13 février, et relâchée à Tulkarem en Cisjordanie occupée.
Cette jeune prisonnière palestinienne avait été arrêtée le 31 décembre dernier près d’une route empruntée par colons israéliens. Selon les autorités israéliennes, elle menaçait de lancer des pierres et portait un couteau avec lequel elle comptait poignarder tous ceux qui chercheraient à l’en empêcher.
Son père affirme qu’elle a avoué sous pressions
Se basant sur ses aveux, la justice israélienne a condamné Malak Al-Khatib à deux mois de prison et 1500 dollars d’amende. Des aveux qui selon le père de la jeune fille ont été obtenus après de nombreuses menaces et intimidations : « Ma fille a 14 ans. Une fois dans les baraquements de l’armée israélienne, elle aurait pu reconnaître n’importe quel crime tellement elle avait peur. Ils lui auraient demandé d’avouer qu’elle avait des bombes nucléaires sur elle, elle l’aurait fait ! »
Près de 200 mineurs dans les prisons israéliennes
Dans un rapport datant de 2013, l’Unicef avait fait écho d’interrogatoires teintés d’« intimidations, des menaces physiques ou sexuelles contre eux ou des membres de leur famille, mais aussi des privations d’eau, de nourriture, d’accès aux toilettes et de soins médicaux » peut-on lire. L’organisation de l’ONU accuse régulièrement l’armée israélienne d’infliger des mauvais traitements sur les jeunes enfants qu’elle arrête.
Le cas de Malak Al-Khatib n’est pas une exception. Une association affirme que près de 200 mineurs dont quatre filles sont toujours emprisonnés dans les prisons israéliennes, rappelant au passage que « chaque année, entre 500 et 700 enfants palestiniens comparaissent devant des tribunaux militaires israéliens ».