Islam de France : Manuel Valls opposé à un financement par certains pays étrangers
Le Premier ministre Manuel Valls a évoqué jeudi la question d'un financement de l'islam de France par "un certain nombre de pays étrangers".
Jeudi, le Premier ministre Manuel Valls s’est exprimé dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale sur le sujet de l’islam de France. Tout en réaffirmant que la religion musulmane a “toute sa place […] dans la république”, le chef de gouvernement a évoqué les nouvelles difficultés rencontrées depuis janvier par les personnes ayant épousé l’islam.
Et afin de renforcer la représentativité de l’islam de France, ce dernier se doit d’agir selon le Premier ministre “au sein de la république, […] dans le cadre de la laïcité, des valeurs de notre pays“. L’organisation du culte musulman pose cependant un problème au gouvernement.
Islam de France : des financements pouvant conforter “certains comportements”
En soulignant la nécessité d’une formation solide des imams et d’un partage des valeurs de la République par “les ministres du Culte”, Manuel Valls n’a pas manqué de soulever l’épineuse question d’un financement de l’islam de France par “un certain nombre de pays étrangers”, sans les nommer. Il souhaite ainsi mettre un terme à ces financements, en particulier lorsque ces derniers “confortent un certain nombre de comportements”.
“Mettre tous les sujets sur la table”
En ne voulant mettre aucune problématique de côté, le Premier ministre indique vouloir notamment s’intéresser aux “dérives radicales” ainsi qu’à la “sécurité et […] la sérénité auxquelles les musulmans de France ont droit comme tous les citoyens”. Il semble également lui apparaître “majeur” de s’inquiéter de l’influence de ceux qui “cherchent à changer la face de l’islam”, tels les Frères musulmans et “un certain nombre de groupes salafistes”. Le discours de Manuel Valls appelle de même à mener bataille sur la toile où serait en train de s’installer un “islam imaginaire”. Enfin, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve est appelé à engager prochainement “un cycle de consultations très large sur ces sujets”.