Isère : une lycéenne renvoyée après avoir dénoncé une agression sexuelle
Mardi, une lycéenne de Moirans a été définitivement exclue de son établissement après avoir mis en cause un professeur dans une agression sexuelle. Jeudi, des camarades de l'adolescente se sont mobilisés pour dénoncer cette décision.
Mardi à Moirans, dans l’Isère, une commission de discipline s’est conclue avec l’exclusion définitive d’une lycéenne. Cette dernière avait été convoquée après avoir dénoncé le comportement d’un professeur d’EPS lors d’un échauffement. Le 21 octobre dernier, cet enseignant aurait ainsi mis “une claque sur les fesses” d’une élève de 1ère, rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. Une camarade, celle aujourd’hui exclue, avait partagé l’histoire sur un réseau social et appelé à des témoignages d’actes semblables.
Elle dénonce une agression sexuelle par un professeur : des témoignages affluent
Une vingtaine de témoignages auraient été reçus, des histoires mettant en cause le même professeur. Un communiqué du syndicat lycéen UNL précise qu’“en effet, le professeur en question est déjà visé par trois plaintes auprès de la CPE de l’établissement”. Et d’ajouter : “Nous observons que l’administration du lycée Pierre Beghin place plus d’importance dans la parole d’un professeur accusé de multiples fois d’agressions sexuelles que dans celle de plus d’une vingtaine de victimes et témoins”.
Mobilisation de soutien
La lycéenne qui avait lancé cet appel aux témoignages a été exclue pour des messages considérés diffamatoires. Sa famille peut néanmoins faire appel de cette décision dans les deux semaines. Jeudi, un important mouvement de soutien a été observé dans ce lycée, où des messages ont été affichés dans les couloirs. Le cabinet du rectorat a fait connaître son intention d’“engager un travail d’accompagnement et de clarification”, en confirmant l’ouverture d’une enquête interne et que “les autorités compétentes ont été informées” de l’affaire. Aux dernières nouvelles, aucune plainte légale n’aurait été déposée, les témoignages récoltés jusqu’ici étant perçus comme anonymes.