Irlande du Nord : accusations abandonnées contre l’ultime suspect de l’attentat d’Omagh
Arrêté en 2014 pour son implication présumée dans l'attentat d'Omagh ayant fait 29 morts et 220 blessés en 1998, le dernier suspect dans cette affaire a été relâché faute de témoin crédible.
Le 15 août 1998 en Irlande du Nord, un attentat frappait la petite rue commerçante d’Omagh (ouest), faisant 29 morts et 220 blessés. Cette attaque reste à ce jour la plus meurtrière de toutes celles observées dans le cadre du conflit secouant la nation constitutive.
En avril 2014, Seamus D., maçon de 45 ans, avait été arrêté pour des soupçons d’implication dans cet attentat. L’homme était ainsi suspecté d’appartenir aux rangs du groupe IRA véritable, branche dissidente de l’Armée républicaine irlandaise (IRA) qui aura revendiqué l’attaque trois jours plus tard. Et bien qu’ayant clamé n’ayant eu aucune responsabilité dans cet attentat, Seamus D. avait été condamné au civil, avec trois autres responsables de l’attaque, à verser des indemnités aux familles des personne blessées ou tuées dans ce drame.
Attentat d’Omagh : Seamus D. relâché faute de témoin crébile
Nos confrères du Monde viennent de rapporter que faute d’accusations crédibles, Seamus D., qui demeurait le dernier suspect de l’attentat d’Omagh, a été libéré et les poursuites contre lui abandonnées. Plus précisément, selon un porte-parole du parquet nord-irlandais, « certains éléments sont apparus mettant en cause la fiabilité des éléments apportés par [un] témoin ».
« Nous voilà au même point dix-huit ans après »
Mardi, les proches des victimes ont déploré une fois encore qu’à ce jour, la responsabilité de l’attentat n’ait toujours pas été prouvée au pénal. Mardi, Michael Gallagher, père de l’une des victimes, un jeune garçon de 21 ans prénommé Aiden, n’a ainsi pas caché un désagréablement sentiment de stagnation dans cette affaire : « Nous voilà au même point dix-huit ans après. C’est très décevant. » À la télévision britannique, ce père de famille a cependant ajouté qu’il n’aurait « souhaité la condamnation de personne, au vu des preuves qui nous ont été apportées ». Son apparent seul espoir pour une reconnaissance des faits semble résider dans l’ouverture d’une enquête publique désirée par les familles.