Iran : les visiteurs français appelés à quitter le pays « dans les plus brefs délais »
Vendredi, le ministère des Affaires étrangères a appelé les Français de passage en Iran à quitter le pays "dans les plus brefs délais", et ce pour éviter d'être mis en cause de manière arbitraire.
Vendredi, via une mise à jour effectuée sur son site internet, le ministère français des Affaires étrangères appelle ses ressortissants de passage en Iran à quitter le pays « dans les plus brefs délais ». Cette recommandation, rapporte 20 Minutes, fait suite à la diffusion, par la télévision officielle iranienne, des aveux supposés de deux Français appréhendés en mai dernier pour espionnage.
Voyageurs français en Iran : un « risque élevé d’arrestation, de détention arbitraire »
Dans son conseil, le Quai d’Orsay indique que « tout visiteur français, y compris binational, s’expose à un risque élevé d’arrestation, de détention arbitraire et de jugement inéquitable ». Et d’ajouter que « ce risque concerne également les personnes effectuant une simple visite touristique » et qu’« en cas d’arrestation ou de détention, le respect des droits fondamentaux et la sécurité des personnes ne sont pas garantis ».
Aveux diffusés de deux ressortissants : une « mise en scène indigne et révoltante »
En mai de cette année, Cécile Kohler et Jacques Paris, membres d’un syndicat d’enseignants, avaient été arrêtés en Iran où se tenaient des manifestations appelant à une revalorisation des salaires des professeurs et à la libération de collègues. La récente vidéo où ces deux ressortissants auraient reconnu leurs torts a été qualifiée de « mise en scène indigne révoltante » par la France, laquelle a réclamé la « libération immédiate » de ces enseignants.
Deux autres Français détenus
Deux autres Français sont détenus par les autorités iraniennes. Le ministère des Affaires étrangères souligne que « la capacité de l’ambassade de France à Téhéran à assurer la protection consulaire des ressortissants arrêtés ou détenus en Iran est très contrainte ». Le pays iranien dans son ensemble avait déjà été classé « rouge » par le Quai d’Orsay suite à l’ébranlement national provoqué par la mort de Mahsa Amini le 16 septembre 2022. Si la police des mœurs est mise en cause ici, les autorités du pays ont publié vendredi un rapport médical assurant que la jeune femme aurait succombé aux séquelles d’une maladie.