Inspecteur tué lors d’un contrôle fiscal : la thèse de l’acte prémédité privilégiée
Pour le procureur de la République d’Arras, les "premiers éléments semblent se diriger vers un acte prémédité".
Lundi 21 novembre dans le courant de l’après-midi, un inspecteur des impôts a été tué à Bullecourt (Pas-de-Calais) lors d’un contrôle fiscal, et au terme d’une séquestration dans laquelle était également impliquée sa collègue.
C’est au domicile d’un brocanteur, qui s’est donné la mort après son acte, que le drame s’est produit. Gabriel Attal, ministre des Comptes publics, indiquait lundi soir devant le Sénat et en parlant de l’agent tué : “Cet homme faisait simplement son travail”. Il était âgé de 43 ans.
Les agents séquestrés et ligotés
Mardi, le procureur de la République d’Arras donnait une conférence de presse pour préciser les circonstances de ce fait divers. L’inspecteur et sa collègue s’étaient rendus au domicile de l’homme, brocanteur, “pour effectuer une vérification de (sa) comptabilité”.
C’est à ce moment que les deux agents ont été séquestrés, puis ligotés avant que l’homme soit tué à coups de couteau. Sylvain Barbier Sainte Marie, le procureur, a précisé que l’agent avait succombé à “plusieurs coups de couteau dans le dos et au thorax”. Et que le meurtrier s’est ensuite “donné la mort par arme à feu”, un pistolet “de type Luger”.
Enquête ouverte pour assassinat
Quant à l’inspectrice ligotée, laquelle “a assisté au meurtre de son collègue”, comme l’a précisé Gabriel Attal, elle est âgée de 39 ans et “n’a pas été blessée physiquement mais elle est très choquée psychologiquement”, et cette fois c’est le procureur qui donnait cette information.
Sylvain Barbier Sainte Marie ajoute que c’est l’enquête de flagrance pour assassinat été confiée à la section de recherche de la gendarmerie des Hauts-de-France. En effet, les “premiers éléments semblent se diriger vers un acte prémédité”.
Un suspect connu de la Justice
Une perquisition a été menée mardi matin au domicile de l’auto-entrepreneur. Le procureur a indiqué dans l’après-midi : “Nous avons retrouvé sur place des colliers de serrage. Ces liens avaient été probablement achetés avant les faits”.
Le suspect était connu des services de justice pour des faits de droit commun. D’après une source proche de l’enquête et que France Télévisions a contactée, il était impliqué dans une affaire de violences sur mineur en 2010. Eric Bianchin, maire de Bullecourt, commente : “Je ne l’avais jamais vu violent”.
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