Indre-et-Loire : il se fait enterrer avec sa moto, une première en France
Décédé fin octobre dans un accident de la route, un homme de 46 ans a obtenu le droit de se faire enterrer avec sa moto, dans l'Indre-et-Loire. Une première en France et seulement la deuxième histoire de ce genre au niveau mondial.
Fin octobre, Arnaud perdait le contrôle de son véhicule sur la rocade, à hauteur de Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire). Cet homme, qui a perdu la vie à l’âge de 46 ans, repose désormais dans un caveau de Saint-Roch, avec sa moto.
Alain Anceau, maire de la commune de Saint-Roch, indique ainsi que le souhait d’Arnaud « était de rester avec sa moto ». C’est l’élu qui a accordé cette requête pour « tenir une promesse. C’est moi qui ai annoncé le décès à la famille. C’est quelque chose de fort. J’ai donné un accord en tant qu’homme. »
Pas de législation en vigueur pour se faire enterrer avec un véhicule
Comme nous en informe France Bleu Touraine, la démarche n’a pas été des plus aisées car M. Anceau, après vérifications auprès de la maison des maires, découvre qu’aucune législation n’est en vigueur concernant un enterrement avec un véhicule. En revanche, le règlement du cimetière ne l’interdit pas.
« Comme c’était une demande spéciale, on a demandé un certificat de dépollution et cela nécessite un caveau un peu plus profond ». Patrick, un ami motard du défunt, ajoute qu’« il a fallu faire un caisson étanche et puis dépolluer le véhicule. Il n’y a pas que la moto, il y a aussi son équipement ».
« Nono » repose au-dessus de sa moto
Ils étaient quelque 200 motards venus d’un peu partout en France pour rendre hommage à « Nono », très blagueur et admirateur de Valentino Rossi. Patrick lui a d’ailleurs offert en ultime cadeau une plaque représentant le pilote italien avec le chiffre « 46 » inscrit sur son casque en couleurs.
Les motards ont observé quelques minutes de silence sur la rocade où leur camarade s’est éteint, avant de partir assister à l’enterrement. Patrick souligne au passage qu’« une minute de silence chez nous, ça reste pas une minute de silence. On fait des ruptures, c’est-à-dire que les moteurs ronflent. C’est une tradition ». Avant « Nono », seule une personne avait obtenu le droit de se faire enterrer avec un véhicule, une autorisation qui avait été délivrée aux États-Unis.