Indre-et-Loire : une assistante maternelle condamnée à 4 ans avec sursis pour avoir secoué un bébé de 5 mois
Mercredi, le tribunal correctionnel de Tours, dans l'Indre-et-Loire, a condamné une assistante maternelle à quatre ans de prison avec sursis pour avoir secoué un bébé de 5 mois en janvier 2016. La nourrice était alors âgée de 23 ans.
Les faits remontent au 13 janvier 2016 à Chargé, commune de l’Indre-et-Loire. Ce jour-là, rapporte France Bleu Touraine, une assistante maternelle de 23 ans gardait une fillette de 5 mois. Alors que le bébé pleurait, la nourrice aurait été prise de panique, ne comprenant ainsi pas l’origine des pleurs. Sa réaction avait été celle de violemment secouer l’enfant.
Après avoir été secoué, un bébé avait perdu l’usage de son œil droit
Suite à ces violences, le bébé était apparu souffrir de contusions et d’hémorragies à l’intérieur du crâne. Six opérations en l’espace de dix mois n’auront pu éviter à la victime de perdre l’usage de son œil droit. Ce n’est que deux semaines après les faits que l’assistante maternelle les avait reconnus, alors qu’elle était en garde à vue. “Sans le vouloir, j’ai bien conscience de la violence employée ce jour-là”, avait-elle alors déclaré.
La mère avait été suspectée
L’accusée, diminuée par un cancer, n’était pas présente à l’audience, au contraire de la mère de la fillette qui a exprimé la douleur d’avoir été suspectée dans ce drame. “On a été suspecté dès le début de l’agression. Le doute a plané pendant des mois.” La prévenue, dont le geste découlerait d’une immaturité et d’une dépression, a été condamnée à quatre ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Tours. Une peine assortie de l’interdiction définitive d’exercer toute activité professionnelle en lien avec des mineurs. Selon ses dires, la mère de la victime peut seulement se réjouir que sa famille ait obtenu le statut de victime ici : “La condamnation n’est jamais assez forte à nos yeux par rapport au drame qu’on a vécu et à la souffrance endurée par notre petite et nous : toute cette souffrance en réanimation, en neurochirurgie, la voir opérée six fois pendant sa première année”.