Indre : un cerf abattu car il se trouvait aux côtés de deux poneys
Lundi après-midi dans le sud de l'Indre, un cerf a été abattu au motif qu'il se trouvait aux côtés de deux poneys et qu'il représentait ainsi un danger potentiel pour ces deux chevaux.
L’animal n’avait peut-être que des intentions de jeu. Par souci de prévention, il aura été décidé de l’abattre. Lundi après-midi, des agents de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) de l’Indre ont ainsi abattu un cerf de trois ans dans le sud du département.
L’alerte avait été donné pendant le week-end par des chasseurs de Lourdoueix-Saint-Michel, rapportent nos confrères de France Bleu Berry. La scène observée était d’ailleurs relativement insolite car le cerf se trouvait en compagnie de deux poneys qu’il ne cherchait apparemment pas à effrayer.
Le cerf se montrait amical avec les deux poneys près de lui
En dépit de ce comportement a priori sans danger, il convient de souligner qu’en temps normal, un animal sauvage ne se montre pas aussi amical auprès d’autrui. Ainsi, si les agents de l’ONCFS expliquent l’attitude de ce cerf par une éventuelle proximité acquise dès son plus jeune âge avec les animaux domestiques et l’être humain, il n’en demeurait pas moins un risque mortel.
Le cerf peut en effet afficher un comportement violent à tout moment, en particulier en période de rut, et se servir de ses bois comme d’une arme très efficace pour transpercer d’autres animaux. C’est donc pour éviter tout drame qu’il a été décidé d’ôter la vie à ce cervidé.
Il avait déjà effrayé plusieurs fois des troupeaux de bovins
Ce cerf faisait l’objet d’une surveillance éloignée par les agents de l’ONCFS de l’Indre depuis plusieurs mois. S’il n’a visiblement jamais été vu en train de violenter physiquement des bêtes, l’animal a tout de même été aperçu à plusieurs reprises en train d’effrayer des troupeaux de bovins.
Yves Chastang, responsable à l’ONCFS, rappelle que ce cerf « aurait pu causer un accident très grave, même indirectement. En voulant seulement s’amuser, un cerf peut devenir très violent avec ses andouillers ». Il est à noter que les propriétaires du champ et ceux des poneys avaient œuvré, finalement sans succès, pour permettre au cerf de continuer à vivre sans causer de préjudice à qui ou quoi que ce soit.