Immobilier : qui sont les primo-accédants d’aujourd’hui ?

Une étude CSA a dressé le portrait-robot des personnes effectuant leur premier achat immobilier.

Alors que le marché immobilier était plutôt morose depuis 2008, il semblerait que ce dernier rencontre un petit rebond en ce début d’année 2015. Selon le bilan du premier trimestre 2015 publié par le groupe Guy Hoquet l’Immobilier, il semblerait que ce regain de forme soit en grande partie dû au retour en force des primo-accédants  sur le marché qui représente 35 % des transactions enregistrées en ce début d’année.

Cette étude est également le moyen de dresser le portrait-robot de ces acquéreurs qui représentent un bon indicateur de la santé du marché immobilier.

Le profil type des primo-accédants

Selon l’étude CSA (du 13 au 19 mars 2015 sur un échantillon représentatif de 2.000 personnes âgées de 18 à 40 ans) réalisée pour Guy Hoquet l’Immobilier, 47 % des primo-accédants sont âgés de 25 à 34 ans contre 43 % de 35 à 40 ans. Bien entendu, la stabilité professionnelle est le déclencheur du premier achat. L’achat se fait la plupart du temps à 2 puisque 80 % des primo-accédants sont en couple.

45 % des personnes effectuant leur premier achat immobilier font partie des CSP + et disposent d’un revenu supérieur à 3.000 euros nets par mois.

Quel type de bien pour quel moyen d’acquisition ?

Selon Fabrice Abraham, directeur général de Guy Hoquet l’Immobilier, « Le premier achat est plus fréquent dans les communes rurales (28 %) et dans des villes de 100 à 200.000 habitants (25 %). Car les prix y sont moins chers et que cela s’inscrit dans un projet de famille ». La grande maison avec jardin attire toujours autant les acheteurs car 63 % des primo-accédants acquièrent ce type de bien.

Le budget moyen pour le premier achat est de 164.000 euros sur l’ensemble du territoire. Un montant qui grimpe à 223.000 euros dans les régions les plus prisées et notamment en région parisienne. Difficile de payer « comptant » pour un premier achat, c’est donc sans surprise que 87 % des primo-accédants font un emprunt. 32 % d’entre eux n’ont d’ailleurs pas d’apport personnel. La légende qui veut que les banques aient souvent du mal à prêter pour un premier achat prend du plomb dans l’aile.

Pour finir, les primo-accédants semblent assez hésitants sur leur premier achat puisqu’entre les premières démarches et la signature d’une promesse d’achat, le délai qui s’écoule est en moyenne de 7 mois. Selon Fabrice Abraham, c’est « parce qu’ils sont à la recherche de la bonne affaire. Ils n’hésitent pas à visiter beaucoup de logements et obtiennent parfois des ristournes pouvant aller jusqu’à 15 % du prix initial ».