Immobilier : la Banque de France durcit les conditions d’accession au crédit
La Banque de France vient de sonner la fin de la récréation en matière de crédit immobilier et recommande aux établissements bancaires de durcir les conditions d'obtention.
Vous réfléchissez de plus en plus à devenir propriétaire de votre logement et avec besoin d’un prêt pour financer votre investissement ? Dépêchez-vous, car les banques risquent de devenir beaucoup plus regardantes sur les dossiers dans les semaines à venir.
La Banque de France vient en effet de publier des recommandations et demande aux banques de se montrer plus raisonnable lorsqu’il s’agit de faire passer les dossiers de prêt immobilier les plus compliqués.
Un retour aux « bonnes pratiques »
C’est le Haut Conseil de la stabilité financière (HCSF), chargée d’exercer la surveillance du système financier, qui a dévoilé une série de mesures qui deviendront la norme à respecter obligatoire d’ici l’été 2021 qui a battu des records sur 2019.
Mais la crise du Covid-19 est passée par là et avec elle, l’incertitude économique, c’est notamment pour cela que le HCSF en appelle à un retour aux bonnes pratiques de la part des banques. La France étant aujourd’hui le pays de la zone euro dans lequel les ménages sont les plus endettés, il faut durcir les conditions d’accès au crédit.
Taux d’effort et durée maximale baissent
Ainsi, le HCSF précise que la durée maximale du crédit ne doit désormais plus dépasser 25 ans (aujourd’hui, 40 % des prêts immobiliers égalent ou dépassent ce seuil) et que le taux d’endettement, ou taux d’effort, ne doit pas aller au-delà de 35 % (25 % des crédits dépassent ce seuil aujourd’hui). Aussi, le HCSF indique que l’assurance du prêt doit désormais automatiquement être incluse dans le calcul de ce taux d’effort.
Sur l’ensemble des crédits immobiliers octroyés, 20 % pourront déroger à ces critères sous certaines conditions et après études minutieuses du dossier par les organismes de financement.
Pour ces organismes, ce durcissement des critères d’obtention se fera au détriment des primo-accédants ou des foyers à faibles revenus dont l’accès à la propriété se verra, de fait, plus compliqué.