Immigré clandestin, il est expulsé des États-Unis après que sa femme a voté Trump
Un homme de 43 ans qui vivait aux États-Unis a été expulsé au Mexique en raison de sa situation irrégulière. Sa femme, qui a voté pour Donald Trump, pensait tout comme lui que les "honnêtes" clandestins seraient épargnés par les autorités.
Originaire du Mexique, Roberto vivait aux États-Unis depuis près de 20 ans après y être entré illégalement en 1998. Marié et père de trois enfants, il avait même ouvert un restaurant sur le sol américain. Depuis le début de semaine, cet homme de 43 ans se trouve dans la Maison du migrant à Ciudad Juárez, au Mexique, après avoir été expulsé en février dernier en raison de sa situation irrégulière.
Ciudad Juárez, considérée comme la ville la plus dangereuse au monde, est sa dernière localisation connue après avoir passé deux mois dans des centres de rétention. Une situation pouvant difficilement convenir à Roberto qui ne connaît en effet personne en ces lieux, qu’il s’agisse de membres de sa famille ou d’amis.
Expulsé au Mexique, un immigré se sent “trahi”
Europe1 rapporte que de son aveu public, Helen, la femme de Roberto, avait voté pour Donald Trump, en pensant tout comme lui que le candidat se contenterait d’expulser du territoire les clandestins criminels. Roberto semble être tombé de haut : “On pensait que (Donald Trump) allait être un bon président car on voulait être en sécurité, et ses promesses d’expulser les criminels nous plaisaient, mais je ne pensais pas que ça finirait comme ça”.
Et d’ajouter : “Je me sens trahi (…) car ils (les autorités) expulsent des gens biens, qui payent leur impôts et n’ont jamais commis un délit de leur vie”.
Résident provisoire après quasiment 20 ans aux USA
D’autant plus que Roberto était déjà bien intégré dans la société : “J’ai fait partie d’un programme où, si pendant 10 ans tu ne commettais pas de délits, tu candidatais à un permis de travail et à (un numéro de) sécurité sociale, tu pouvais acheter une affaire”.
Les problèmes ont débuté en 2000 alors que la famille passait des vacances au Canada : “Par erreur, on s’est retrouvé à un endroit des chutes du Niagara où on n’aurait pas dû être, et on m’a demandé des documents que je n’avais pas”. Roberto aura alors reçu un ordre de sortie volontaire du territoire puis un ordre de déportation. Car s’il s’est marié avec une Américaine et qu’il travaillait aux États-Unis, le quadragénaire demeurait malgré tout sous le statut de résident provisoire, dans l’attente de disposer d’une résidence permanente.