Ille-et-Vilaine : une fuite de sang dans un abattoir pollue un ruisseau
Après la découverte par un riverain, en Ille-et-Vilaine, d'un cours d'eau couleur rouge rang, il s'est avéré qu'une fuite était survenue dans un abattoir environnant. Une pollution qui pourrait entraîner une surmortalité chez les poissons.
Étrange et interpellante découverte que celle faite vendredi matin à Châteaubourg (Ille-et-Vilaine) par un riverain. En posant le regard sur un cours d’eau se jetant dans la Vilaine, vers 8h30, ce pêcheur a ainsi remarqué une couleur rouge sang habituelle.
La rivière était également teintée, alors qu’une lourde “odeur organique” était dégagée, écrit Ouest-France. Daniel Gandon, président de la Gaule vitréenne, dit avoir avoir “alerté immédiatement la Fédération de pêche”. Les gendarmes sont intervenus, de même que la police de l’eau et les pompiers.
Un ruisseau pollué par le sang d’un abattoir : “cela n’aurait pas dû arriver”
Il est apparu que cette teinte avait été provoquée par une fuite de sang dans un abattoir, mais pas seulement. Le réseau des eaux usées était obstrué, d’où un débordement sur le réseau des eaux pluviales. En outre, une vanne avait été mal fermée.
Pour Jean-Louis Arquier, directeur de cette entreprise d’abattage, “cela n’aurait pas dû arriver et je n’ai jamais vu ça en vingt ans. Des mesures ont été prises pour vérifier l’étanchéité de ce point précis de façon permanente. Mais aucun produit chimique.”
Pas de surmortalité constatée chez les poissons
Si l’on ignore la quantité exacte de sang s’étant retrouvée dans l’eau, la durée de la fuite est quant à elle plus ou moins connue. Le déversement s’est ainsi étendu plusieurs heures, alors que cet abattoir produit entre 3.000 et 4.000 litres de sang par jour.
Le risque d’une surmortalité chez les poisson n’est pas exclu, même si pour l’heure, aucun phénomène de ce genre n’a été relevé. “On peut espérer que, compte tenu du débit actuel des cours d’eau, l’effet de dilution sera suffisant pour qu’il n’y ait pas d’impact sur l’environnement”, indique Luc Petit, chef du service protection de l’environnement à la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDSCPP). L’abattoir a été chargé par l’État de surveiller le cours d’eau tout le week-end.