Île-de-France : un employé de maison écroué pour avoir intoxiqué ses employeurs
Le 21 mai dernier en Île-de-France, un employé de maison de 59 ans a été interpellé puis mis en examen et écroué. Il est accusé d'avoir intoxiqué plusieurs de ses employeurs.
Le 21 mai dernier en Île-de-France, un employé de maison de 59 ans a été interpellé puis mis en examen et écroué pour “administration de substance nuisible ayant entraîné la mort sans intention de la donner” et “administration de substance ayant entraîné une incapacité de travail supérieure à 8 jours”.
Ce quinquagénaire est suspecté d’avoir intoxiqué plusieurs de ses employeurs à Paris et sa banlieue. Fin 2018, un couple résidant à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) avait porté plainte, soupçonnant leur employé de maison de leur avoir administré des somnifères et d’autres substances toxiques.
Employeurs intoxiqués, une molécule retrouvée chez l’épouse du suspect
Cité par RTL.fr, le parquet de Nanterre indique que la femme du couple souffrait de “malaises et de pertes de mémoire importantes”, et que des analyses conduites par un laboratoire privé ont révélé la présence de “toxiques” dans l’organisme de ce couple, “en dehors de toute prescription”.
Le mari a souligné que la défunte épouse de cet employé souffrait de maux similaires. L’autopsie de cette femme avait révélé la présence de la même molécule, soit du zolpidem. En février dernier, une enquête a été ouverte et les plaignants soumis des analyses toxicologiques. Il est apparu que ceux-ci avaient subi une “soumission chimique au long terme”, c’est-à-dire l’ingestion, sur au moins trois ans, de faibles doses non létales.
“Pas d’élément intentionnel retenu” selon l’avocate de l’employé
Le mis en cause a reconnu le vol de médicaments chez un employeur et leur utilisation auprès de deux autres. Si ce père de famille a démenti être à l’origine de la mort, il n’a cependant donné aucune explication sur ses actes.
Son avocate Me Laurence Roche a déclaré qu’“il n’y a pas d’élément intentionnel retenu” et que “rien n’est avéré pour l’instant […] Savait-il véritablement que c’étaient des substances nuisibles ? Le doute est complet à ce jour”.
Le chef du Service départemental de police judiciaire (SDPJ) des Hauts-de-Seine, en charge de l’enquête, a fait savoir que deux autres familles ont présenté des symptômes similaires à ceux du couple de Neuilly. Les investigations se poursuivent et d’autres “potentielles victimes” ne sont pas à exclure.