Il y a urgence d’appliquer réellement la loi sur l’éducation sexuelle à l’école, selon le gouvernement
Salima Saa, la nouvelle secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes, a exprimé son regret que la loi de 2001, malgré son potentiel, ne soit pas encore mise en œuvre. Mais pourquoi cette loi n'est-elle pas appliquée ?
Tl;dr
- Salima Saa appelle à l’application effective de l’éducation sexuelle obligatoire.
- Les associations féministes dénoncent l’insuffisance de l’éducation sexuelle dans les écoles.
- Les cours d’éducation sexuelle font l’objet de controverse politique.
Salima Saa exhorte à une éducation sexuelle effective
La nouvelle Secrétaire d’État chargée de l’Égalité Femmes-Hommes, Salima Saa, a exprimé le 26 septembre 2024 son souhait de voir l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle devenir réellement effective dans les établissements scolaires. Cette éducation est pourtant obligatoire depuis 2001, mais reste peu enseignée.
« La loi de 2001 pose des bases intéressantes, mais elle n’est toujours pas appliquée, il est temps de passer de la déploration à l’action », a-t-elle déclaré.
Le constat des associations féministes
Les associations féministes, quant à elles, s’alarment de voir ces thématiques être régulièrement délaissées par les autorités, avec selon elles, des conséquences non négligeables.
L’accroissement des violences sexuelles et la dégradation des connaissances des jeunes sur le Sida, les infections sexuellement transmissibles (IST) ou encore les moyens de contraception sont notamment pointés du doigt.
Le CESE se félicite de la volonté affichée de la nouvelle secrétaire d’État @Salima_Saa de rendre effective l'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle
Dans son avis adopté le 10 septembre dernier le CESE lançait l'alerte sur l’importance de rendre réellement… https://t.co/f3kKXaMJNQ pic.twitter.com/M9vQxIaU3h
— CESE (@lecese) September 26, 2024
Des freins politiques
En outre, l’application de cette éducation sexuelle se heurte à plusieurs obstacles politiques. Les cours d’éducation à la vie sexuelle suscitent des crispations, notamment dans les rangs de la droite conservatrice et de l’extrême droite, qui estiment que le sujet doit rester dans la sphère privée.
Une certaine frilosité des pouvoirs publics, souhaitant éviter des controverses, est également observable.
Un appel à l’action
Face à cette situation, Salima Saa appelle à l’action : « Il va falloir trouver de nouvelles idées et faire en sorte qu’elle soit vraiment appliquée, j’entends par là […] ouvrir le sujet de la culture du consentement et avoir une vraie ouverture sur les sujets de santé sexuelle et d’éducation à la vie affective. »
Sarah Durocher, présidente du Planning familial, abonde dans le même sens, soulignant qu’il faut prendre ces choses très au sérieux.