Il y a plus de 20 ans, le crossover le plus controversé de l’histoire des franchises voyait le jour

Image d'illustration. Alien vs PredatorTwentieth Century Fox / PR-ADN
Il y a plus de vingt ans, un événement marquant bouleversait l’univers du divertissement : deux franchises majeures unissaient leurs mondes dans un crossover qui, par son audace et ses choix créatifs, suscitait débats et passions parmi les fans.
Tl;dr
- PG-13 rating déçoit fans historiques des franchises.
- Intrigue et personnages jugés peu aboutis.
- Quelques scènes mémorables sauvent le film de l’oubli.
Un rendez-vous manqué entre deux monstres sacrés
Il y a vingt-et-un ans, les fans des sagas Alien et Predator se pressaient dans les salles obscures, curieux de découvrir la rencontre tant attendue entre ces deux icônes du cinéma fantastique. Le projet, sur le papier, avait tout pour séduire : imaginer un affrontement titanesque orchestré sous la houlette de Paul W. S. Anderson, au cœur d’une mystérieuse expédition archéologique. Mais si la promesse était belle, le résultat s’est avéré bien plus clivant que prévu.
Des attentes trahies par une classification édulcorée
La décision des studios 20th Century Fox, désormais 20th Century Studios, de viser une classification PG-13 marque sans doute le véritable point de rupture avec les aficionados. Habitués à la violence crue et à l’atmosphère oppressante des précédents volets – tous estampillés R-rated –, nombre de spectateurs ont perçu cette orientation comme une concession excessive à la rentabilité commerciale. Certes, le box-office a suivi, avec un impressionnant 177,4 millions de dollars, mais à quel prix ? La « dilution » du matériau d’origine, l’absence quasi-totale de viscères pourtant signature des franchises, et des scènes d’action privilégiées au détriment d’un vrai développement narratif ont laissé plus d’un fan sur sa faim.
Incohérences temporelles et choix scénaristiques contestés
Un autre écueil souligné par les puristes concerne la chronologie même du film. Installer l’intrigue en 2004, alors que la saga Alien établit son premier contact avec les xénomorphes en 2122, relève pour beaucoup d’une hérésie narrative. Ce contresens historique s’ajoute à une galerie de personnages humains trop vite sacrifiés sur l’autel du spectacle – une série d’éliminations qui manque singulièrement d’impact, faute d’attachement véritable aux protagonistes.
Voici ce qui a cristallisé une partie des critiques :
- L’accent mis sur le spectaculaire plutôt que sur l’écriture.
- Des enjeux dramatiques réduits à peau de chagrin.
- L’impression persistante que l’on cherche avant tout à plaire au plus grand nombre.
Lueur d’originalité et héritage mitigé
Néanmoins, même parmi les plus sceptiques, certains saluent quelques trouvailles visuelles marquantes. La séquence où Lex (interprétée par Sanaa Lathan) se protège avec la tête décapitée d’un xénomorphe demeure ainsi dans toutes les mémoires : inventive, efficace, elle rappelle ce que ce crossover aurait pu offrir s’il avait osé davantage. Finalement, si l’on aborde Alien vs. Predator sans attente démesurée – ou simplement comme un divertissement pop-corn –, il conserve quelques atouts indéniables.
Pour (re)découvrir cet ovni controversé ou explorer ses suites et spin-offs comme la série « Alien: Earth » ou le futur film dirigé par Fede Alvarez, il suffit aujourd’hui de se tourner vers Disney+ ou Hulu. Quant au débat autour de ce croisement improbable… il continue d’agiter passionnément la communauté des amateurs du genre.