Il y a bien du méthane sur Mars
Ce gaz pourrait être un marqueur d'une vie micro-organique, ou bien être la conséquence de processus géologiques.
La présence de méthane sur Mars avait déjà été détectée il y a déjà une quinzaine d’années, mais des raisons techniques avaient le doute.
Cette fois, une nouvelle analyse plus fine des données de la sonde européenne Mars Express est venue confirmer la théorie.
Une “surveillance à long terme”
L’année dernière, la Nasa annonçait à son tour que son rover Curiosity en avait détecté non loin du cratère de Gale, cinq ans auparavant. Mais là encore, le doute était permis car le gaz pouvait provenir du robot lui-même.
Mais entre temps, l’équipe dirigée par Marco Giuranna de l’Institut italien d’astrophysique de Rome est parvenue à améliorer la qualité des données recueillies par le spectromètre infrarouge de Mars Express. Après l’arrivée de Curiosity dans le cratère, il a “décidé de mener une surveillance à long terme de l’atmosphère martienne”.
Un “pic d’émission” au-dessus du cratère
Ainsi, un jour après le robot mobile américain, la sonde européenne Mars Express détectait “un pic d’émission” de méthane au-dessus du cratère. Des analyses qui constituent “une confirmation indépendante des mesures de Curiosity”, indiquent les auteurs de l’étude.
Marco Giuranna précise que ce méthane pourrait être “un indicateur d’une vie microbienne”. Mais la vie n’est peut-être la cause de cette émission, il peut tout aussi bien s’agir de réactions géo-chimiques.
Ce n’est pas tout, puisque la source a pu être localisée, dans une région de faille située à l’Est du cratère Gale. “Nous avons identifié des failles tectoniques qui pourraient s’étendre sous une région couverte d’une fine couche de glace”, affirme pour sa part Giuseppe Etiope, de l’Institut national de Géophysique et de Volcanologie de Rome. “Il est possible que la glace retienne le méthane de subsurface et le libère de façon épisodique lorsque les failles se brisent”.