Il existe une maladie provoquant l’envie incessante de faire des jeux de mots
Quand faire des jeux de mots devient une nécessité plus qu'un amusement, il est alors peut-être question d'une véritable maladie, appelée "Witzelsucht".
Il se dit que faire des jeux de mots est signe d’une bonne santé mentale. Mais quand ces plaisanteries sont émises jusqu’à l’excès, il convient de les considérer avec davantage d’attention, car elles pourraient traduire un trouble. Ce cas, entre autres rapporté par la BBC, semble avoir eu lieu aux États-Unis. Pendant cinq années, une femme a supporté les incessants jeux de mots de son époux, lequel la réveillait même la nuit pour lui délivrer une nouvelle blague.
Il n’arrête pas de faire des jeux de mots et en remplit 50 pages
L’épouse avait convaincu son mari de coucher ses jeux de mots sur papier, et l’homme n’avait pas tardé à noircir 50 pages. N’y tenant plus, sa femme les a conduits chez un neurologue de l’université de Californie (État de Los Angeles). Le spécialiste a témoigné d’un entretien difficile à conduire en raison d’un patient qui n’arrêtait pas de plaisanter et qu’il n’était pas aisé d’interrompre.
Une maladie du nom de “Witzelsucht”
Le neurologue a diagnostiqué chez cet homme une maladie répondant au nom de Witzelsucht (signifiant “dépendance à la plaisanterie”). Car ce patient, victime de deux accidents vasculaires cérébraux (AVC) à cinq ans d’intervalle, n’est en fait pas directement responsable de ses jeux de mots. Suite à une hémorragie cérébrale survenue dix ans plus tôt, le lobe frontal droit de cet homme avait été endommagé, initiant un changement de personnalité. Cela avant de subir une seconde attaque ayant, cette fois-ci, causé de dégâts au “noyau caudé” gauche.
L’un des premiers cas enregistrés en 1929
C’est en 1929 qu’est apparu l’un des premier cas de ce genre. Le neurologue allemand Otfrid Foerster, comme cela était coutume à l’époque, opérait un homme sans anesthésie pour lui retirer une tumeur. Et quand le spécialiste a commencé à manipuler l’excroissance cancéreuse, son patient s’est mis à enchaîner les blagues. Dans d’autres situations ensuite relevées, des sujets se montrent, à l’inverse, hermétiques aux plaisanteries des autres. Là aussi, ces altérations auraient été causées par des lésions d’une partie du cerveau.