Huit plaintes européennes ciblent le réseau social X pour usage illégal de données privées
L'association Noyb met en garde contre une violation du RGPD, en utilisant les données personnelles des utilisateurs sans leur permission, pour son projet d'intelligence artificielle. Quelles pourraient être les conséquences de cette violation?
TL;DR
- Le réseau social X est visé par huit plaintes européennes pour utilisation illégale de données personnelles.
- L’ONG Noyb réclame une procédure d’urgence et une enquête complète pour s’assurer du respect de la RGPD.
- L’association reproche à la Commission de protection des données de ne pas s’attaquer au coeur du problème.
Le réseau social X sous le feu des critiques en Europe
Le célèbre réseau social X fait l’objet de plaintes dans pas moins de huit pays européens. En cause, une utilisation des données personnelles des internautes jugée «illégale» pour entraîner son intelligence artificielle selon un communiqué de l’association Noyb.
Des plaintes pour non-respect des droits des utilisateurs
Les plaintes ont été déposées en Autriche, Belgique, France, Grèce, Irlande, Italie, Espagne, et aux Pays-Bas pour contraindre le réseau social à respecter les droits des plus de 60 millions d’utilisateurs en Europe.
«X n’a jamais informé ses utilisateurs de manière proactive que leurs données personnelles étaient utilisées pour entraîner sa technologie d’IA Grok», s’indigne l’ONG.
Une demande d’enquête
Son objectif ? Obtenir une «procédure d’urgence» auprès des régulateurs nationaux afin de contraindre X à adopter une politique plus transparente et respectueuse en matière de données personnelles.
De plus, Noyb réclame une enquête complète pour vérifier le respect du règlement sur la protection des données (RGPD) par X.
L’enjeu du RGPD
Selon l’association, cette lutte n’est pas qu’une simple formalité administrative. En effet, le directeur de Noyb, Max Schrems, souligne que la DPC irlandaise n’a pas remis en cause la légalité du processus et ne s’attaque pas au cœur du problème. Pourtant, rappelons-le, si l’association Noyb a déjà réussi à obtenir des «amendes administratives de plus de 1,5 milliard d’euros» contre Meta, c’est bien parce que la question du respect du RGPD par ces géants du web est essentielle.
«Il semblerait que la DPC n’ait pas remis en cause la légalité du processus en lui-même (…) et ne s’attaque pas au cœur du problème», regrette-t-il. «None of your business», le crédo de cette association, reflète l’ampleur de son combat pour le respect des données personnelles sur Internet en Europe.