Hôtellerie-restauration : les patrons partants pour une augmentation moyenne des salaires de 16 %
Augmenter les salaires afin d'éviter la fuite des salariés, voilà la solution du patronat de l’hôtellerie-restauration. Depuis le début de la pandémie, 230 000 salariés ont quitté le secteur.
Si la proposition patronale est saluée par la CFDT, cette dernière attend des propositions fortes sur les conditions de travail dans le secteur de l’hôtellerie-restauration. Pour Stéphanie Dayan, secrétaire nationale de la CFDT Services, les efforts sur les salaires du patronat sont à mettre en avant mais il faut aussi avancer sur ‘la rémunération des coupures entre deux services, les heures supplémentaires (revalorisées de 10% contre 25% dans les autres branches), ou le travail de nuit et du dimanche”, demande la responsable de la Confédération française démocratique du travail sur franceinfo.
Des efforts à faire sur les conditions de travail
Dès lundi (et jusqu’au 17 janvier 2022), la nouvelle grille des salaires comprenant une augmentation moyenne de 16 % des salaires sera soumise à la signature des organisations syndicales de salariés. Pour signer cette nouvelle grille, l’ensemble des syndicats (FO, CFE, CGC, CFDT et CGT) demandent des propositions également sur les conditions de travail.
Dans son communiqué de presse d’hier, le patronat évoque un effort historique : “Nous proposons une rémunération minimum supérieure de 5% au Smic dès le premier niveau de la grille“. Pour la CGT le compte n’est pas bon : “Nous sommes bien loin du compte, l’attractivité des métiers de ce secteur exige un investissement important, tant le retard accumulé en matière de rémunération est important“.
Un désamour du métier
Les syndicats demandent de leur côté d’intégrer officiellement le 13e mois, la rémunération des coupures et la majoration du dimanche, une formulation faite aux organisations patronales. Les salariés du secteur affichent leur désamour face aux conditions de travail délicates : travail le soir -pas de vie de famille-, les week-ends, durant vacances, le tout pour des salaires au niveau du Smic, sans intéressement ni prime de participation. Beaucoup ont changer de voie face à ces contraintes…