Pour une hormone utilisée dans l’élevage, des milliers de juments torturées en Amérique du Sud
Les juments sont engrossées puis avortées manuellement pour produire un maximum de cette hormone qui permet de synchroniser les chaleurs des animaux d’élevage et maximiser les profits.
Le nom de gonadotrophine chorionique équine (eCG) ne vous dit peut-être rien et pourtant, cette hormone est largement utilisée dans les élevages (et notamment en France) pour synchroniser les chaleurs des animaux afin de permettre aux exploitants agricoles de regrouper les inséminations et ainsi, réduire les coûts d’exploitation.
Cette même hormone est à l’origine de la maltraitance ignoble de milliers de juments qui sont exploitées en Amérique du Sud car elles sont les seules à la produire. Un scandale qui risque d’éclabousser toute la filière.
Inséminées, avortées et saignées
Ce scandale, dévoilé par deux associations de défense animale, TSB (Tierschutzbund Zürich) et AWF (Animal Welfare Foundation) et relayé par l’association Welfarm en France fait froid dans le dos.
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Publié par Welfarm sur mardi 10 octobre 2017
Pour produire l’eCG, des milliers de juments sont donc élevées dans des conditions déplorables en Uruguay et en Argentine où elles vivent le martyre. L’hormone est en effet produite par les juments du 40ème au 120ème jour de leur gestation. Pour celà, ces « élevages » fécondent les équidés et leur prélèvent jusqu’à dix litres de sang deux fois par semaines. Une fois que le placenta ne sécrète plus d’eCG, les juments sont avortées sans anesthésie et à la main pour être à nouveau engrossées dès que possible.
Certaines juments peuvent avoir jusqu’à 3 grossesses interrompues par an (alors que chez le cheval, la gestation dure normalement 11 mois). Bien entendu, les pauvres bêtes sont régulièrement battues par les éleveurs et leur main d’oeuvre.
La viande exportée en France
Un tel traitement affaiblit énormément ces animaux qui ne vivent pas plus de 3 à 4 ans. Pour maximiser le profit, leur viande est ensuite vendue pour alimenter la filière chevaline. Elle serait notamment exportée chez nous. 10000 juments seraient ainsi exploitées chaque année. Celà ferait plus de 30 ans que cette méthode est employée.
Bien entendu, cette méthode de production ignoble de l’eCG est guidée par un marché particulièrement lucratif. 100 grammes de cette hormone seraient en effet vendu 1 million d’euros.
Une pétition signée par près d’1 ,7 millions de personnes demande à l’Union Européenne de prohiber la vente et l’utilisation de cette hormone produite en dehors des standards de l’UE en matière de protection animal.