Homéopathie : Un collège de généralistes demande l’arrêt de son remboursement
Le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) souhaite également qu'elle "sorte du champ universitaire".
La fronde contre l’homéopathie semble ne pas connaître de répit. Jeudi le CNGE, principale société scientifique de médecine générale française a publié un communiqué virulent dans lequel elle dénonce une “méthode ésotérique”.
Elle plaide ainsi : “Il est temps de dérembourser les médicaments homéopathiques”.
Une “pratique mystérieuse”
“Il n’y a aucun élément pour justifier encore aujourd’hui le remboursement de ces ‘médicaments’ par la collectivité”, juge le CGNE.
"Il est temps de dérembourser les médicaments homéopathiques. Il est temps que l’homéopathie sorte du champ universitaire"
Après l'avis de son Conseil Scientifique il y a 3 jours, communiqué de presse du #CNGE
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1/ pic.twitter.com/O6LsTSpyhK— CNGE (@CNGE_France) January 10, 2019
Au-delà du simple remboursement, il juge qu’“Il n’y a de même aucune justification à l’enseignement de ce type de pratique mystérieuse à l’université ni au moindre label universitaire. Il est nécessaire d’abandonner les méthodes ésotériques qui appartiennent à l’histoire et qui aujourd’hui trompent les patients comme encore certains professionnels”.
Un avis de la HAS attendu au printemps
Au mois de mars dernier, le Figaro publiait une tribune signée par 124 médecins dans laquelle ils dénonçaient les “médecines alternatives”, pratiquées “par des charlatans en tout genre qui recherchent la caution morale du titre de médecin pour faire la promotion de fausses thérapies à l’efficacité illusoire”.
À la suite de cette publication, le Syndicat national des médecins homéopathes français déposait une soixantaine de plaintes disciplinaires devant l’Ordre des médecins contre des signataires de la tribune.
Et au mois d’août 2018, le ministère de la Santé a saisi la Haute autorité de santé (HAS) afin qu’elle évalue l’efficacité de l’homéopathie tout comme la pertinence de son remboursement. Cet avis devait être émis au mois de février prochain, il semblerait qu’il faille encore attendre le printemps.