Hillary Clinton a appelé le FBI en exigeant davantage d’informations
L’annonce de la relance de l’enquête sur la messagerie privée d’Hillary Clinton a créé une onde de choc à quelques jours du scrutin. La candidate essaie désormais de contrer l’incendie et a même directement contacté le FBI.
L’annonce faite jeudi, par le directeur du FBI, de la relance de l’enquête sur Hillary Clinton, après la découverte de nouveaux e-mails possiblement pertinents, a créé une véritable déflagration dans la campagne présidentielle américaine. Hillary Clinton était annoncée grande favorite et les sondages communiqués par les grands médias américains ne donnaient que très peu de chances à son concurrent Donald Trump. Le milliardaire s’est évidemment empressé d’accabler l’ancienne première dame, insistant sur son manque d’honnêteté et l’accusant à nouveau de corrompue. La candidate démocrate, un temps abasourdie et sans réaction, essaie désormais d’éteindre l’incendie et a hier directement contacté le FBI afind’obtenir davantage d’informations.
Clinton tente de désamorcer la bombe lancée par le FBI
Après avoir appris la relance de l’enquête contre sa personne, Hillary Clinton est restée un moment sans réaction, comme sonnée, feignant l’indifférence. Son directeur de campagne a tenté, dans un premier temps, de parer au plus urgent, le temps que la candidate trouve une attitude à adopter auprès de ses conseillers. La candidate a, par la suite, vertement critiqué le patron du FBI quant au choix de la date mais aussi sur le peu d’informations que contenait son courrier.
Mais l’évènement le plus significatif est qu’hier, en fin d’après-midi, Hillary Clinton a directement contacté le directeur de la police fédérale demandant que celui-ci clarifie, au plus vite, les détails des nouveaux éléments relançant l’enquête. Une stratégie digne d’une partie de poker. La candidate a donc exigé au patron du FBI de préciser le contenu des e-mails retrouvés et qui justifient la relance de l’enquête.
Même si avant l’annonce du patron du FBI, Hillary Clinton était largement donnée favorite dans les sondages, de nombreux américains, prêts à voter pour elle, concédaient cependant ne pas avoir confiance en elle mais préféraient lui donner leur bulletin de vote pour faire barrage à Trump. Cette affaire pourrait donc achever la résistance de nombreux électeurs qui pourraient finalement décider que trop c’est trop et ne pas lui donner leur vote.
L’affaire qui relance la campagne présidentielle
Après le troisième débat télévisé, la campagne américaine semblait particulièrement amorphe. Clinton était donnée grande favorite et Trump semblait presque résigné à la défaite, cherchant même un moyen de contester la validité des élections. Mais le coup de tonnerre venu du courrier du directeur du FBI a complètement redistribué les cartes, à quelques jours du scrutin capital.
James Comey, le patron de la police fédérale américaine (FBI) a effectivement créé une véritable onde de choc en écrivant à des élus que l’enquête sur Hillary Clinton était relancée à 11 jours seulement de la date du scrutin. Accusé d’irresponsabilité par le clan Clinton, le patron du puissant bureau d’investigation fédéral s’est justifié du calendrier en défendant sa neutralité. Afin de ne pas être accusé d’avoir caché l’affaire en ne la révélant qu’après les élections, James Comey a donc choisit la transparence et avertit de la relance de l’enquête.