Hérault : victime d’un infarctus, le SAMU ne vient à son aide qu’après trois appels
Fin septembre dans l'Hérault, un homme d'une trentaine d'années présentant les signes d'un infarctus n'a finalement été pris en charge par les secours qu'après trois appels passés au Samu.
Les faits se sont produits le jeudi 28 septembre dernier au soir à Sète, dans l’Hérault. Un homme âgé de 32 ans est en train de regarder la télévision. Survient le moment, aux alentours de 20h15, où il ressent d’importantes douleurs au niveau de sa poitrine.
France Bleu Hérault rapporte que le trentenaire a alors composé le numéro du Samu. À l’opératrice à l’autre bout du fil, il décrit ses symptômes, et son interlocutrice de lui répondre que ses maux sont d’origine pulmonaire et qu’il lui est impossible de lui envoyer une ambulance en raison d’une indisponibilité de moyens.
Il appelle le SAMU, l’opératrice lui prête une crise d’angoisse
L’homme raccroche mais se voit contraint de rappeler quelque trente minutes plus tard : ses douleurs sont en effet plus vives, accompagnées d’une envie de vomir. C’est la même jeune femme qui décroche, pour un discours demeurant semblable au précédant : le trentenaire fait une crise d’angoisse et aucune ambulance n’est disponible.
L’homme choisit de demander assistance à une voisine, chez laquelle il se rend non sans difficulté. Cette habitante appelle les pompiers, et son appel d’être transféré au Samu. La voisine tombe sur la même opératrice et l’échange entre les deux femmes va se vouloir vif. Une ambulance est finalement envoyée sur place.
Une espérance de vie estimée à 90 minutes lors du diagnostic
À l’hôpital, on diagnostique un infarctus et le trentenaire est transféré en direction du CHU de Montpellier. Il n’avait apparemment qu’entre 60 et 90 minutes à vivre lors du diagnostic. Désormais sauvé, il cherche aujourd’hui à comprendre pourquoi ce parcours du combattant pour sa prise en charge.
Son avocat était censé porter plainte contre X en ce mardi devant le procureur de la République de Montpellier. Et si elle s’est refusée à tout autre commentaire, la direction du CHU Montpellier dont dépend le Samu 34 s’est en tout cas dit prête à recevoir la victime pour lui fournir des explications.