Hérault : un homme soupçonné d’avoir séquestré et maltraité une femme
Dans l'Hérault, un homme de 22 ans est soupçonné d'avoir séquestré et maltraité une femme de 19 ans, ainsi privée de soins et de nourriture décente. Hospitalisée en novembre dernier en état d'urgence absolue, la victime est depuis sortie du coma.
En novembre dernier à Béziers, dans l’Hérault, une femme de 19 ans avait été retrouvée inconsciente par un vététiste dans une zone isolée. En hypothermie et pesant moins de 40 kg, la jeune femme avait été hospitalisée en état d’urgence absolue à Montpellier. Le 9 du même mois, elle sortait du coma, rapporte 20 Minutes. Une information judiciaire avait ensuite été ouverte le 27 décembre par le parquet de Béziers en vue d’identifier la victime et d’établir la cause de ses blessures.
Séquestrée, elle était forcée de manger des excréments de chats
Raphaël Balland, procureur de la République à Béziers, a déclaré qu’un homme de 22 ans est désormais soupçonné d’avoir séquestré et maltraité la jeune femme. Dans le détail, le mis en cause aurait enfermé la victime dans un cagibi cadenassé, l’aurait attachée, bâillonnée et battue de manière régulière. Le magistrat poursuit en indiquant que la jeune femme aurait vécu “dans un état de saleté permanent, privée d’aliments et de soins et même parfois forcée à manger des excréments de chats. [Le suspect] l’aurait obligée à lui reverser ses prestations sociales, notamment pour s’acheter des jeux vidéo”. Depuis hospitalisée dans un centre de rééducation, la victime se trouve dans un état psychologique ne lui permettant pas encore d’être entendue.
Trois personnes mises en examen pour avoir laissé faire
Le jeune homme est aussi soupçonné d’avoir choisi d’extraire la victime du logement en voyant son état s’aggraver. “Mais de ne pas la conduire dans un hôpital, de peur d’être dénoncés”, poursuit le procureur. “Ils la transportaient alors en véhicule pour l’abandonner, de nuit, à l’endroit de sa découverte par le cycliste le lendemain”. Si M. Balland parle au pluriel, c’est parce qu’un autre homme aurait pris part aux violences “dans une moindre mesure”. Ces deux suspects ont été mis en examen pour “séquestration en vue de faciliter des actes de torture et de barbarie et des extorsions des moyens de paiement de la victime”. Une femme de 44 ans et un homme de 32 ans, qui auraient “eu connaissance de cette situation mais sans chercher à y mettre un terme”, ont quant à eux été mis en examen pour “abstention volontaire d’empêcher un crime”. Tous ont été placés en détention provisoire. Enfin, un troisième homme, mis en examen pour “abstention volontaire d’empêcher un crime ou un délit contre l’intégrité des personnes”, a été placé sous contrôle judiciaire.