Hérault : un naufragé de la route rédige un poème à l’intention d’une inconnue l’ayant séduit
Lors des intempéries survenues la semaine dernière à Saint-Jean-de-Védas, un naufragé de la route accueilli à la Salle des Granges de la commune y a possiblement connu un coup de foudre. En témoigne ainsi un poème retrouvé sur place et adressé à une inconnue qu'il n'a pas directement abordé.
Le bien peut naître d’un malheur. La semaine passée, la commune de Saint-Jean-de-Védas, dans l’Hérault, est en proie à des intempéries. Dans la nuit de jeudi à vendredi, ce sont une soixante de naufragés de la route qui sont accueillis à la Salle des Granges.
Et d’après ce que rapportent nos confrères de France Bleu Roussillon, l’une de ces personnes a visiblement eu le temps de s’éprendre d’une inconnue également contrariée par la neige… et de lui rédiger un poème. Jeudi soir, le conseiller municipal de la ville Éric Petit donne un bout d’enveloppe à un jeune homme. Ce dernier lui aurait ainsi demandé de quoi écrire.
Un conseiller municipal retrouve un poème rédigé par un naufragé de la route
Le lendemain, en nettoyant la salle après le départ de ces naufragés de la route, Éric Petit découvre, sur une couverture de survie, un mot rédigé sur le papier offert la veille. A-t-il été laissé ici de manière délibérée ? Le conseiller a en tout cas souhaité le conserver et le partager car il témoigne d’une attirance manifeste entre l’auteur de ces lignes et une femme qui était présente la même nuit que lui.
Une “chaussette fuchsia qui s’échappe du matelas”
Le mot débute de la sorte : “Vous êtes belle… sublime même. Celui qui dira le contraire est fou… ou aveugle. D’une beauté fine, élégante sensuelle sans même chercher à l’être. […] Je ne sais rien de vous, pas un bout de prénom, pas un petit surnom, juste des regards fugaces où je me maudissais d’être aussi troublé.”
Comme seul signe distinctif, ce jeune homme évoque une “chaussette fuchsia qui s’échappe du matelas, comme pour me dire tout ce que tu ne sauras pas. Tout ce que tu n’auras pas. Et c’est très bien comme ça car c’est trop bien pour toi”. Avant de conclure un peu plus loin : “Mais j’ai l’espoir que ce bout de papier qui n’exige ni réponse, ni réaction aura le loisir de vous plaire”.