Hérault : il reste une journée avec le cadavre de son épouse, faute de médecin de garde
Lundi à Mèze, une femme de 77 ans est décédée chez elle. Parce qu'aucun médecin de garde n'était disponible, l'époux endeuillé a dû rester avec le corps toute une journée.
Une douleur est venue s’ajouter à une autre. Lundi à Mèze (Hérault), un homme de 79 ans s’étonnait que son épouse, âgée de 77 ans, ne soit pas sortie de le salle de bains une vingtaine de minutes après y être entrée. Quand il est venu voir ce qu’il se passait, rapporte L’Indépendant de sources diverses, le retraité a découvert sa femme décédée. Elle gisait sur une chaise.
Lundi de Pentecôte : aucun médecin disponible pour constater le décès
La mort étant survenue le lundi de Pentecôte, aucun médecin de garde n’était disponible pour venir la constater. C’est pourquoi la famille de la victime a eu à attendre plusieurs heures avant d’initier les démarches appropriés. Le gendre de la septuagénaire indique que même la gendarmerie a été choquée de cette situation : “Nous avons appelé le 15, le 18. Mon voisin a appelé la gendarmerie et aussi l’agence régionale de santé [NDLR : ARS]. Le gendarme que nous avons eu au téléphone nous a confirmé qu’il n’y avait pas de médecin de garde. Même lui était outré, il n’avait jamais vu ça”.
Une intervention attendue pour mardi matin
Pour le veuf, il est impensable que de telles prises en charge ne puissent être assurées même un jour férié : “On m’a dit qu’il est interdit de bouger le corps. Le corps doit rester en l’état où il était ce matin. On ne peut même pas l’allonger. On est dans une situation grotesque. Et depuis ce matin, elle se décompose…. Il est 17h00 et personne ne va venir. Cela devient dramatique, malsain et honteux. C’est scandaleux de traiter un cadavre comme ça ! C’est inacceptable.” Un médecin était cependant attendu en fin de journée, et les gendarmes d’avoir promis d’intervenir le lendemain matin.