Hérault : de la prison avec sursis pour avoir agressé les employés d’un McDonald’s
Lundi, le tribunal correctionnel de Béziers, dans l'Hérault, a condamné un groupe de cinq jeunes à des peines de prison avec sursis. Les prévenus avaient agressé les employés d'un McDonald's qui avaient refusé de les laisser entrer pour non-port de masques.
Les faits s’étaient déroulés le mardi 23 juin dernier à Agde, dans l’Hérault. Dans un groupe de dix vacanciers venus de la région parisienne, cinq jeunes hommes avaient voulu entrer dans un McDonald’s sans être munis de masques de protection. Des employés de l’établissement leur en avaient alors refusé l’accès, une position qui avait valu à ces travailleurs d’être agressés. Deux employés s’étaient chacun retrouvés avec une incapacité totale de travail de 5 jours.
Ils voulaient entrer au McDonald’s sans masques : des prévenus inconnus de la justice
Les cinq suspects avaient pour leur part été interpellés et placés en garde à vue. Quatre d’entre eux étaient accusés d’avoir porté les coups et le cinquième, d’avoir filmé la scène. Écroués pour « violences en réunion », ce groupe passait en jugement lundi devant le tribunal correctionnel de Béziers. Le Midi Libre relate que les cinq prévenus, âgés de 18 à 20 ans, y ont été présentés comme des étudiants intégrés dans la société et aux casiers judiciaires vierges. La présidente du tribunal s’est d’ailleurs étonnée que de tels profils se retrouvent devant la justice.
Des agresseurs pas formellement identifiés par les victimes
Bien que les victimes aient reconnu, sur une planche photos, les cinq prévenus ayant pris part aux violences, elles ont déclaré lors de l’audience ne pas pouvoir formellement identifier leurs agresseurs. L’une d’elle a ainsi déclaré : « On me cognait dessus, je ne peux être formel sur mes agresseurs ». Alors qu’une relaxe et du sursis simple avaient été requis à l’encontre des accusés, le tribunal a suivi les les réquisitions du parquet. Soient des condamnations allant de 4 à 8 mois de prison avec sursis probatoire de deux ans. Des peines assorties notamment de l’obligation de prendre part à un stage citoyen et d’indemniser les victimes, et de l’interdiction de contact entre les prévenus et de détenir une arme.