Henri Guaino candidat à la présidentielle
L'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy se joint à la course à la présidentielle, mais sans passer par la case primaire. Un système qu'il ne porte, mais alors vraiment pas, dans son coeur.
Henri Guaino a confirmé partir à la chasse aux 500 signatures qui lui permettraient de se porter candidat à la présidentielle de 2017. Celui qui n’a pas réussi à recueillir les 250 parrainages qui lui auraient permis de concourir à la primaire à droite, se lance donc désormais seul en s’affranchissant d’un système qu’il juge “de toute façon verrouillé et biaisé”.
Henri Guaino : la primaire, “une escroquerie !”
A l’hebdomadaire Marianne, il confirme avoir tout de même essayé de réunir les parrainages requis pour la primaire : “Bien sûr. Mais tout ça, c’est une escroquerie !”. Ce gaulliste qui a toujours rejeté ce système le juge, cette fois dans une interview pour L’Express, “de toute façon verrouillé et biaisé”. Du coup, confie-t-il à Marianne, “Je vais me présenter et aller chercher mes 500 signatures. Il est impossible de rester les bras croisés devant ce naufrage”.
Retour dans les colonnes de L’Express, dans lesquelles il expose pourquoi il ne veut pas du système de la primaire à droite : “Les promoteurs de la primaire espèrent que les deux-trois millions d’électeurs vont choisir le président de 60 millions de Français. C’est un holp-up sur l’élection présidentielle”.
Un potentiel candidat en désaccord avec le projet de Sarkozy
Cette fois et même s’il l’assure, Nicolas Sarkozy “reste un ami”, la coupure politique est bel et bien entérinée. En effet, l’ancien conseiller spécial du président ne se reconnait “pas dans son projet, notamment économique, qui ne tranche pas au fond sur ce qu’on a fait depuis une trentaine d’années”. Si le thème de l’identité prédomine la campagne de la primaire, et s’il admet volontiers qu’il est “un sujet important”, il estime pour autant qu’“il ne peut aller sans la question sociale et économique”.
Concernant le rassemblement des 500 parrainages, il indique qu’il s’y attellera dès les prochains jours. Quels seront les élus contactés en priorité ? “Les maires, surtout. Les grands élus, ils sont dans le système. Je ne cherche pas leur ralliement”.