Hauts-de-Seine : en débouchant son évier, elle provoque une réaction chimique, tuant un chien
Jeudi soir à Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine, un chien est mort suite à une réaction chimique provoquée par l'usage d'acide dans les canalisations. Les habitants de l'immeuble concerné ont été évacués le temps de l'intervention des secours.
Un drame s’est produit jeudi soir dans un immeuble de Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine. Un chien est ainsi mort suite à une violente réaction chimique. Cette dernière avait été provoquée par l’usage d’acide dans les canalisations.
Dans le détail, rapporté par Le Parisien, une habitante avait versé de l’acide chlorhydrique dans son évier afin de le déboucher. Sauf que cette action a entraîné une réaction chimique, l’émanation d’un gaz incolore mais dégageant une odeur d’œufs pourris, l’hydrogène sulfuré.
Un chien tué par une émanation d’hydrogène sulfuré
L’hydrogène sulfuré, que l’on retrouve dans le pétrole en tant que principal composant, peut notamment être ressenti lors de la décomposition de matières organiques. S’infiltrant dans les voies respiratoires, il est alors susceptible de provoquer des intoxications aiguës chroniques et des pertes de connaissance. Soumis à de fortes sources de chaleur, il peut même être à l’origine d’incendies.
Le décès du chien peut s’expliquer par le fait que ce gaz s’accumule dans les parties basses non ventilées. Pour l’habitante ayant versé l’acide, une femme encore visiblement choquée vendredi matin, d’autres personnes qu’elles utiliseraient le même produit pour déboucher leurs canalisations : “J’ai versé de l’acide chlorhydrique dans mon évier comme je le fais de temps en temps et je ne suis pas la seule à le faire. Mais moi je n’ai rien perçu, c’est ma voisine qui a senti l’odeur d’œuf pourri et qui a appelé les pompiers…”
Une trentaine d’habitants évacuée
Les quelque trente habitants de l’immeuble ont été évacués et aucune victime humaine n’est à déplorer. La police municipale a bloqué des rues et la section NRBC (spécialisée dans les risques nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques) de la préfecture de police d’avoir procédé à des mesures sur place.
Il était vers 21h00, soit une heure plus tard, quand les habitants ont pu regagner leurs logements respectifs.